Sans Soleil
Dans ce qui restera l'unique long-métrage de Hu Bo, qui mit fin à ses jours peu de temps après l'avoir achevé, le fond et la forme s'associent pour accoucher d'une œuvre d'une grande force lyrique...
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le 8 janv. 2019
50 j'aime
5
Les quatre heures ne m'ont pas démotivés, attiré par l’esthétique général je savais que je ne serai pas déçu. Au delà du scénario qui est oubliable le film met en scène une ambiance oppressante et carcérale à l’image d’un terrain vague ou vont évoluer plusieurs protagonistes bon ou mauvais. Hu Bo film la pauvreté affective et matériel (Très peu d’accessoires à l'écran) dans une ville post industriel fictive marqué par l’égoïsme et l’envie de partir. Hu Bo voulait montrer insatisfaction spirituel des personnages reprenant l’esthétique post punk ou Doomer qu'on retrouve sur internet, tout en posant comme absolu au film un éléphant apaisé en coattente avec le chaos. Cette même mise en scène arrive à imprégner une agoraphobie en nous, ne se sentant bien ni dans les grands espace ni dans les petit seulement l’être humain qui a un intérêt. En fait la perception est le centre du film, centré sur l’humain et son introspection prenant une majorité de son temps ou les pensés sont incessantes et inutiles. Pourtant chacun des cinq personnages est calme en toute situation comme une musique intérieur qui devient la musique du film.
Quand arrive la fin du film on est satisfait de la nuit qui tombe et du voyage qui commence dans le bus. J’y interprète une volonté de montrer le courage c'est de partir, d’ailleurs le cadre s’élargit. Hu Bo laisse entrevoir qu’il y a un ailleurs au-delà du pessimisme d’une société chinoise en crise.
Je sais qu'un film est important quand notre manière de regarder un film change après. Au bout de deux heures ont est habitué à ce rythme à une mise en scène. Une perle à découvrir.
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Créée
le 21 mars 2024
Critique lue 3 fois
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