Un lundi soir, je n'ai rien à faire, je me dis "allons au cinéma", on choisit un film un peu au hasard avec deux amis. On ne s'attend à rien, et on est surpris.
Antebellum commence avec des plans qui nous plongent dans l'Amérique esclavagiste. Et c'est ce qui nous angoisse : la réalité de cette période d'horreur. La bande originale, elle aussi, met son grain de sel au décor si bucolique et pourtant si abominable. La musique est l'un des éléments les plus effrayants du film et c'est pour notre plus grand plaisir.
On s'attend ensuite à un parallèle avec aujourd'hui, on s'attend à un film intelligent qui fait le lien entre l'esclavagisme d'avant et le racisme d'aujourd'hui. Mais Antebellum va plus loin, et doit rester dans le genre qui lui était destiné, l'horreur. Le film nous offre un plot twist qui peut sembler improbable, mais il réussit son pari : nous donner des frissons.
On peut le trouver gros ce retournement de situation mais on le trouve à notre goût. Parce qu'on ne s'attendait à rien, et sûrement pas à ça.
Il est certain que des films d'horreur qui traitent du racisme, il y en a des meilleurs. Mais celui-ci nous offre une vision effroyable : ce que l'humain peut être capable de faire par haine, par idéologie. Et on sait que l'humain est un être rempli de folie, qu'il est dégoûtant et qui est capable des pires horreurs. C'est ce sûr quoi le film joue, et c'est quasi réussi.