Dans le 1er long-métrage de Guy Ritchie, on perçoit déjà ce qui fera son succès : une stylisation visuelle, des paumés de la banlieue anglaise, de l'humour et des réseaux mafieux.
A l'époque, la presse affirme que le réalisateur s'est fortement inspiré de Quentin Tarantino, alors déjà en plein hype après avoir réalisé "Resevoir Dogs", "Pulp Fiction" et "Jackie Brown". Pourtant, le style développé par Ritchie est plus proche de "Kill Bill" que des 3ers films de Tarantino. Or, "Kill Bill" est sorti 5 ans plus tard. Donc, je ne vois pas vraiment où cette comparaison peut bien se nicher.
Peut-être dans l'utilisation de la musique Funk et dans l'hommage à la blaxploitation au travers de certains personnages, comme dans "Jackie Brown" ? Un peu maigre quand même.
Non, Guy Ritchie y développe sa propre patte, celle que j'aime tant et qui est composée de montage dynamique, d'arrêts sur images, de ralentis et d'essais visuels. Ce qui donne au film un aspect moderne et dynamique. On sait que l'on ne va pas connaître de période de flottement durant le film et qu'on va rester scotché à l'écran. Et on ne se trompe pas !
Le spectateur a donc droit à un rythme soutenu mais également à une histoire accrocheuse qui fait s'entremêler différentes histoires. Y évoluent des personnages hauts en couleur et drôles, avec des acteurs surprenants (on y voit pour la 1ère fois Jason Statham et l'ex-footballeur Vinnie Jones).
De quoi lancer une jolie carrière qui comptera quelques bons voire très bons films !