Infinity War a longtemps été attendu par les fans. 10 années de longs métrages se sont succédé pour finalement arriver à cette conclusion (en deux parties). Est-ce que le pari est relevé ?
Commençons tout d’abord par les faiblesses du film. Le rythme est très inégal, parfois très bien dosé (une tension toujours plus palpable) et d’autres fois un peu moins (la bataille de Wakanda interminable et sans trop d’enjeux, aucun personnage principal n’est vraiment mis en danger dans la mêlée) et donne l’impression d’un film longuet. Les sbires de l’antagoniste (les enfants de Thanos) sont oubliables, leur design n’est pas très mémorable et ils arrivent à leur fin un peu trop facilement sans plus d’explications. L’humour, même s’il fait parfois mouche (la réplique de Captain America à Groot) tombe assez souvent à plat, surement victime d’un trop fort décalage avec la gravité de la situation. Les fonds verts sont définitivement trop voyants, surtout dans l’espace où il y a un sérieux manque de travail sur l’atmosphère et de lumière.
Poursuivons en détaillant les atouts de ce film. Les relations entre personnages sont très bien pensées, les interactions ne sont pas artificielles et on croit vraiment à ces dernières (mention spéciale à la relation père-fils de Peter Parker et Tony Stark). On est surpris tout au long du film (il faut s’attendre à revoir des têtes connues dans le film). Les costumes et accessoires aux sont plus que réussis (la tenue Iron Spider), le personnage de Thanos à lui-même, un géant violet rend étonnamment très bien à l’écran.
Mais ce qui est le plus surprenant dans ce film, c’est surtout l’idéologie du méchant qui n’est pas complètement idiote et qui peut se tenir. Comme beaucoup l’ont précisé, ce film, c’est avant tout l’histoire de Thanos avant d’être celle des autres. Pour une fois un antagoniste de film de super-héros est attachant et tient la route. Ses motivations résonnent très bien avec le climat politique actuel, indifférent à l’écologie et aux partages des richesses, même si un génocide ne réglera jamais les problèmes mondiaux.