L'action se déroule dans un night-club de Las Perlas -autrement dit de Las Vegas. Quelques images documentaires de la ville du jeu suffisent à Maurice Labro, du moins le pense-t-il, à créer l'illusion...Le dénommé Burligton (Fernandel, en américain bon teint) est le nouveau comique (ringard) des lieux. Il ne doit son succès qu'en dénonçant, dans des sketches satiriques (imbéciles, par ailleurs) les deux clans mafieux qui se partagent les casinos de Las Perlas. La suite consiste en une querelle de gangs au milieu de laquelle se trouve Burlington.
Maurice Labro tourne une affligeante et puérile intrigue de gangsters "à l'américaine", adaptée d'un roman noir, à laquelle Fernandel est prié d'ajouter sa touche comique. Mais, à l'El Dorado, que ce soit sur la scène (ces chorégraphies d'un autre temps!) ou dans les coulisses, ce ne sont que personnages crétins et dialogues caricaturaux. Tout le monde surjoue et Labro en rajoute avec une mise en scène démonstrative, comme si le spectateur était incapable de saisir les subtilités d'un sujet pourtant aussi sot que rudimentaire.