Deuxième mission pour l'agent secret britannique James Bond, toujours campé par Sean Connery et toujours réalisée par Terence Young, sortie tout juste un an après le premier (au Royaume-Uni du moins), soit en 1963, et ce n'est pas mal du tout ! Meilleur que son prédécesseur mais pas le plus marquant de la franchise malgré tout (je dois d'ailleurs bien avouer que je n'en avais gardé aucun souvenir), nous avons ici une histoire légèrement mieux ficelée que dans le précédent. On dit souvent que les intrigues des épisodes de la saga sont tarabiscotés et c'est effectivement bien souvent le cas, inutilement compliqué pour finalement raconter quelque-chose de simple. Et on retrouve un peu de ça ici mais en ayant le contexte du premier film (c'est-à-dire avec SPECTRE etc.), on arrive mieux à saisir les enjeux de celui-ci. SPECTRE cherche à opposer le Royaume-Uni et la Russie dans le but de récupérer le Lektor, une machine de déchiffrement, tout en cherchant à venger la mort de Dr. No en tuant Bond dans d'horribles souffrances. Un scénario de suite plutôt classique donc mais qui fonctionne bien car s'il reprend le même schéma dans la toute première partie (c'est-à-dire du générique à l'arrivée à l'aéroport), on change ensuite tout en gardant les codes de la franchise, comme la James Bond Girl, les nombreuses scènes d'action et péripéties que rencontre le héros. Le film possède également moins de longueurs que dans le premier, même s'il est toujours aussi bavard. Nous avons également moins de scènes iconiques forcément (à part le fameux chat blanc du méchant) même si beaucoup d'éléments seront parodiés dans "Austin Powers", comme les agents aux numéros, le chat évidemment, l’antagoniste Russe etc., permettant de rendre aujourd'hui tout un tas de scènes mythiques. "Bons baisers de Russie" est donc un film qui a pris un coup de vieux, comme tous les "James Bond" de cette époque (notamment sur son rapport aux femmes et à la société en général) mais reste une aventure très plaisante à suivre.