Boulevard du crépuscule par ghyom
Boulevard du crépuscule mélange les genres. Film noir, film d'horreur quasi fantastique, thriller psychologique, romance, tragédie, le tout parsemé de répliques drôles et souvent cyniques. Presque tout les genres du cinéma y passe (y compris le péplum avec le sujet du script de Norma : Salomé, et le film réalisé par Cecil B. DeMille : Samson et Dalida) car c'est une véritable déclaration d'amour au cinéma que nous offre Wilder. Mais une déclaration d'amour qui n'en est pas moins objective sur la jungle hollywoodienne et sur le star-system. Il est incroyable de savoir que lorsque le tournage commença Wilder et Brackett n'avait écrit qu'un tiers du scénario tant tout semble écrit, pensé et se faire écho. La réalisation et la photo sont magnifiques, la mise en scène impeccable. Il n'y a qu'une chose qui m'a très légèrement gênée c'est l'interprétation de la folie par Gloria Swanson. Si elle joue très bien tant que Norma navigue encore à la limite de la folie, plus l'histoire se déroule, plus la folie se fait présente et plus elle nous offre le visage de la folie version théâtre antique : yeux écarquillés, tête tournée vers le ciel. Dans ces moments là elle me perdait, je ne croyais plus en ce personnage, c'était trop parodique pour être crédible. Mais bon, ce n'est au final pas bien grave tant le propos du film est riche et intelligent.
Boulevard du crépuscule est un excellent film.