Le film débute avec une scène fantastique quasi-interminable, la mort d'un plongeur laissant planer le mystère d'un monstre sous-marin. L'introduction d'une voix off, incarnée par un jeune officier relégué au second plan, semble aussi captivante qu'une conférence sur la peinture de séchage. Le protagoniste, un Bronson d'une nonchalance presque olympique, se retrouve malgré lui dans une chasse au trésor. À cause de se qu'on appelle "l'énigme Sanda".
Face à lui, Jason Robards campe un dignitaire nazi et Fernando Ray, un capitaine de police qui n'ont de commun qu'à première vu d'aimer la beauté féminine. On doit être dans les années 40, car il y a même un Jukebox crachant les standards de Nat King Cole.
Ce spectacle de cabotinage m'a semblé être une bande dessinée morne, une succession de vignettes sans vie coincée dans une époque aussi floue qu'un selfie pris avec une caméra en panne. Se contentent d'être narratif uniquement sur le plan dramaturgique, restant aussi plat visuellement qu'une limande sous anesthésie, un comble pour l'art de l'espace-temps !
Même les quelques mouvements de caméra pendant le climax, bien écrits sur le seul plan littéraire, ne convainquent pas, manquant cruellement d'une ambition réelle, à part celle de pasticher avec nostalgie les Bogart-films de la Warner.