Je ne serai définitivement jamais un grand fan de cette histoire. Comme pour les autres films live de Disney, j’ai plutôt bien aimé le début du film qui, pour gagner un peu de temps, approfondi un peu plus l’introduction des personnages. Il y avait des idées intéressantes et ça fonctionnait plutôt bien. Par contre, dès qu’on entre dans le vif de l’histoire, ça se dégrade à vitesse grand V. Déjà, ça devient supra long et lourd ; mais en plus les scènes se succèdent bien trop vite pour arriver au bal puis à la conclusion, si bien qu’à aucun moment on n’arrive vraiment à ressentir de la peine pour Cendrillon (ou Ella si je dois suivre la VO, me demande comment ça été traduit le truc), ni même de la pitié.
Oui, bien sûr, c’est toujours aussi horrible et révoltant ce qui lui arrive, et on a toujours autant envie de lui mettre une paire de claque pour qu’elle se réveille un peu devant cet esclavage à peine dissimulé ; mais le hic c’est qu’on n’arrive pas à s’attacher au personnage car le film ne réussit pas à susciter de la sympathie pour elle. Et puis si Cate Blanchett a la grande classe, elle incarne cependant une menace bien moins présente et terrifiante que la marâtre du dessin-animé. Du coup voilà, l’effet du film ne fonctionne pas vraiment.
Bon après, j’ai bien aimé le côté où on développe un peu plus le background du royaume ou le fait que le Prince soit un poil moins inutile (même si c’est fait au détriment de l’humour apporté par son père dans le dessin-animé). Mais voilà, ce film confirme que je n’arrive pas à être fan de cette histoire, j’ai trop eu de facepalm durant le film.
Sur le casting, j’ai déjà parlé de Cate Blanchett qui, bien qu’ayant un personnage terriblement sous-exploité par rapport au potentiel, est probablement la seule réussissant à faire quelque chose d’intéressant. Lily James apporte de la fraîcheur à son personnage et se débrouille plutôt bien, mais l’écriture et une certaine fadaise par moment font que je n’ai pas été vraiment transporté.
Je ne parle pas de Richard « Robb » Madden qui reste dans un registre au final très similaire, bien qu’un peu plus joyeux et qui aura eu le mérite de me décrocher un éclat de rire
(Robb, Robb, Robb… je pensais que t’avais retenu la leçon sur ceux qui disent « I am the king »).
Sur le reste, un néant complet cristallisé par Helena Bonham Carter qui n’en finit pas de creuser sa propre tombe, à mon plus grand regret.
L’aspect technique est ce qui sauvera le film du naufrage total. Mise à part une réalisation plutôt classique, bien qu’efficace, de la part de Branagh, Patrick Doyle nous proposera une musique très chouette, avec plusieurs thèmes bien sympa, et on aura droit à des effets spéciaux de qualité mais surtout des décors et des costumes somptueux.
Bref, une adaptation plutôt moyenne dans l’ensemble, mais je mets ça sur mon ressenti par rapport à l’histoire même.