Trois ans après Chérie j'ai rétréci les gosses, les Szalinski font leur grand retour au cinéma. Cette fois, Wayne abandonne son idée de machine à rétrécir pour en créer une qui agrandit. Accidentellement, le voila agrandir son petit dernier, Adam, deux ans. Randal Kleiser réalisateur de Croc-Blanc et Grease derrière la caméra, notre nouvelle comédie familiale signée Disney ne manquera pas de faire rire petits et grands.
Avec Adam, arrive beaucoup de responsabilités
Ecoutez jeunes gens, avant de vous occuper d’Adam, il y a trois règles que vous devez suivre. Gardez-le toujours dans son parc, il a tendance à faire beaucoup de bêtises. Ensuite, tenez-le éloigné du camion du vendeur de glaces, il doit manger équilibré. Mais la règle la plus importante, la règle que vous ne devez jamais oublier, même si il pleure, même s'il montre des signes de fatigue, ne jamais, jamais prononcer le mot "sieste". Vous avez compris?
Un de mes films fétiches quand j’étais enfant puis adolescent. Vu et revu au point d’en user la VHS. Différent de Chérie j’ai rétréci les gosses, un poil moins fun, pas du tout effrayant, pas de coté aventure, mais bon quand même. Passé après le culte Chérie j’ai rétréci les gosses sera dur, d’autant plus en prenant la décision de changer son réalisateur. On ne perd pas au change pour autant, seulement, le rendu sera différent de son prédécesseur.
Original certes mais moins magique et angoissant que son homologue, Chérie j’ai agrandi le bébé se voit opter pour plus d’humour. On profite du fait qu’Adam est un petit gars tout mignon mais ingérable. Il le sera d’autant plus en grandissant à mesure de l’avancement de notre histoire. Bien entendu, les références à King Kong, Bibendum chamallow d’Sos fantômes et Godzilla se feront remarquées.
Chérie j'ai rétréci le bébé mérite d'être vu pour plusieurs choses. D'abord, l'occasion de retrouver la petite famille qui a évoluée. Nick en pleine crise d'adolescence et Amy sur le point de quitter le cocon familial pour partir à l'université. L’arrivée d’Adam dans la famille change quelque peut la donne. La relation tendue entre lui et son frère, les aléas de la vie d’un ado ayant les hormones en ébullition et ne supportant pas que toute l’attention soit rivée sur son petit frère gâté. Les effets visuels quant à eux ont certes pris un petit coup de vieux avec le temps, pourtant, ça passe, on applaudit le rendu.
Tu crois que ça risque de le marquer pour la vie ? Ca peut traumatiser
un enfant de son âge. Tu sais, ça peut aussi modifier sa perspective,
ça peut l’aider à voir plus grand.
Gros lapin est devenu vraiment un GROS LAPIN
Création de décors et objets miniaturisés, fond vert, incrustation, scène d’ouverture en dessin animé inspirée du premier opus avec un crayonné rappelant les œuvres de Dr.Seuss, nouvelles inventions délirantes signées Wayne (la voiture familiale ressemblant à une camionnette de chasseur d’ovni), Randal Kleiser a exploité comme il le fallait la personnalité d’Adam. Joueur, notre petit garçon de deux ans n’a pas conscience qu’il a grandit. Faisant plus de 10mètres, tout autour de lui n’est que jouet miniature.
Ainsi, les voitures sont pour lui des petites voitures, les personnes des poupées parlantes poussant des cris. Forcément, le spectacle sera impressionnant, surtout pour les chers bambins s’exclafant à la vue de papa, maman et Nick Szalinski tentant vainement de maitriser un Adam hors de contrôle s’emparant par exemple de la guitare en néon du Hard Rock café pour en jouer.
Chérie j’ai agrandi le bébé se veut hilarant, délirant, spectaculaire et touchant. L’amour d’une mère, dangers de la science (comme pour le premier opus), premier amour, critique de l’entreprise ne se focalisant que sur les résultats, critique du mauvais patron, relation père/fils, relation entre grand frère et petit frère, critique de l’enfant roi. Tout en livrant quelques messages, on continue de s’amuser à faire de la famille une famille de gens bizarres, jugés par leurs voisins et autres passants.
Rick Moranis alias Wayne Szalinski gère, resplendit de son charisme de maladroit excentrique et faible, tout le contraire de sa femme bien bad ass. Quant à Nick, interprété par Robert Oliveri, il essaye tant bien que mal de s’émanciper de son père, penser par lui-même et se construire. Dans cet opus, il tentera d’avouer son amour à Mandy, interprétée par Keri Russell. Pas chose facile quand on est vu par les autres comme une tête d’ampoule. Demandez à Maclolm. Surtout, dans Chérie j’ai agrandi le bébé, quel pied de voir les doubleurs de Fox Mulder, Sarah Connor et John Connor réunis dans un film.
S’il faut changer ses couches, comptes pas sur moi.
Au final, pour ma part, la magie opère toujours avec Chérie j'ai agrandi le bébé. Moins bon que son prédécesseur, il n'en reste pas moins un excellent divertissement servit par des effets spéciaux sympathiques, une histoire scientifique captivante, des personnages attachants, des répliques et situations hilarantes, des musiques amusantes, Rick Moranis, Marcia Strassman plus présents et impliqués, tout comme Robert Oliveri et John Shea en patron froid et cruel (ah ce bon vieux Lex Luthor), une ambiance bonne enfant amusant autant les grands que les petits et des bons sentiments.