Qu'il est bon d'être méchant

Comme tout le monde, je connais Christoph Waltz, comme tout le monde ce n'était pas le cas avant sa monumentale performance dans « Inglourious Basterds ». Ce documentaire a le grand mérite de nous présenter le Christoph Waltz « d'avant », nous faisant découvrir sa relative notoriété outre-Rhin. Un parcours intéressant, à une époque où l'acteur faisait preuve d'un grand éclectisme et se consacrait majoritairement à la télévision. L'occasion de tenir quelques rôles importants, notamment celui de Roy Black, chanteur de variété au destin tragique et à la personnalité nettement plus complexe qu'au premier abord.

Mais aussi sa personnalité, très posée, son approche du métier se révélant nettement moins « intellectualisante » qu'on aurait pu l'imaginer. Nous sommes en terrain nettement plus connu par la suite (son opéra comme metteur en scène excepté!), s'appuyant toutefois surtout sur ses deux Tarantino et sa double prestation dans Blofeld, sur laquelle le réalisateur Kurt Mayer fait d'ailleurs preuve d'une grande indulgence. Le résultat est fort classique, parfois instructif, intéressant dans sa volonté de percer le « mystère Waltz » sans réellement y parvenir, mais nul doute que le portrait d'un des grands méchants cinématographiques du XXIème siècle se justifiait.