A travers cette critique, j'exprime mon ras-le-bol des films de potes de ces dernières années, en pensant tout particulièrement aux Petits mouchoirs, car aucun ne me semble avoir ce que je recherche dans ce genre-là ; la sincérité.
Pour celui-ci, c'est peu ou prou la même chose ; pour accomplir la dernière volonté de leur amie décédée, trois mecs vont traverser la France jusqu'à aller en Corse, avec mille et une péripéties à la clef.
La petite originalité est que ces trois hommes sont d'âges assez différents, de la vingtaine à la quarantaine, ce qui fait qu'ils n'ont pas forcément les même préoccupations professionnelles et personnelles, ce qui va être le centre du film.
La jeune femme décédée, incarnée par Mélanie Thierry, est le fil rouge de l'histoire, car on revient à rebours sur sa rencontre avec ses trois amis, dont elle a été la nounou du plus jeune, la copine de l'un et la fiancée de l'autre, pour être au final leur meilleure amie.
Mais surtout, ce qui m'énerve en voyant ce film, c'est son côté gag forcé pour rappeler malgré tout qu'on est dans une comédie, et que bien qu'il y ait eu une femme décédée, "riez je l'ordonne" qui m'insupporte.
Alors bien entendu, quand on fait un pique-nique, on laisse ses clés sur la voiture, histoire de se la faire voler. Et heureusement que comme par hasard, les grands-parents d'un des mecs se trouvent près de là. Tout le film n'est qu'une suite de coïncidences opportunes jusqu'à une scène dans un parc d'attraction ou pire encore la boite de nuit à Aix-en-Provence où, ô miracle, un ancien amour apparait comme par magie !
Tout ce côté fabriqué est ce que je déteste dans ce genre de films. A la rigueur, je sauve Nicolas Duvauchelle et Mélanie Thierry, mais quand je pense à des films comme le diptyque Un éléphant, où le rapport est la présence la productrice Danielle Delorme (qui est par ailleurs la grand-mère de Hugo Gélin, le réalisateur), les bras m'en tombent.