Un film délicieux, tendre, poétique et drôle. Pas une comédie, non mais un moment de grâce rempli d'humour, de rêves d'enfance, de paresse qui fait du bien.
On est bien sur l'eau à glandouiller, à aller, venir, repartir pour mieux revenir. Sans culpabiliser, sans se soucier de l'heure qu'il est. On glande, pour la première fois depuis longtemps et on adore ça.
Alors oui bien sûr, on renseigne le PC course, on lui dit qu'on avance bien. Pour le rassurer, on lui dit que, bientôt, on verra la mer. Mais, en vrai, on n'est pas Tabarly, non, nous on est plutôt Charlot, on y va piano, pas si seul sur not' bateau.
On rencontre des gens formidables, des gens de la vraie vie, des gens foutraques pas très nets, des gens qui ressemblent à Pierre Arditi mais en moins sympas.
Le mieux, c'est que l'enfant qu'on était serait fier de l'adulte qu'on est devenu. Alors oui, on conduit plutôt un kayak qu'un avion mais on sait s'allonger dans l'herbe, regarder une libellule et être heureux sous la tente.
Et puis, on a un transitor qu'on accroche à une branche, et dans le poste, y'a de la magie. Y'a du Charlelie, y'a du Moustaki, pis y'a du Bashung aussi.
Quoi c'est déjà fini ? La lenteur n'a pas suffi, le générique nous a surpris... Faut retourner à la vraie comédie, au box office, à netflix et compagnie ?
Ben non, pas forcément parce que ce petit bout de magie là, moi, je le garde bien au chaud dans ma tente quechua, pas si loin de l'annapurna de cinéma.