Comme tout 2 en 1 qui se respecte, on a donc droit à un scénario incompréhensible avec des thaïlandais qui se font bouffer par un croco d’un côté, et des occidentaux qui chassent de curieux vampires à la solde d’une sorcière de l’autre. Allez comprendre.
Au départ, il s’agit « simplement » d’un croco qui s’amuse à bouffer les habitants d’un petit village thaï construit au bord de l’eau. Ce qui n’empêche pas les gens de continuer à se baigner, d’ailleurs. Mais à un moment, un certain Jack va parler au crocodile, et on apprend que le croco est en fait la réincarnation de Maria, la femme de Jack (tout est normal).
En réalité, les croco sont à la solde d’un certain Maître Cooper, qui s’est allié à la sorcière Monica pour dominer le monde. Monica, elle, contrôle des espèces de vampires zombies qui avancent en sautant à pieds joins. Mais avant de conquérir le monde, il faut d’abord conquérir un petit village thaïlandais, qui va essayer de faire appel à un maître magicien un peu particulier pour se défendre. Et ouais.
Ce qu’on peut trouver dans cette merveille
- La scène d’intro qui dure 2 min de ‘esprit es-tu là ? Allez viens !’ (ça négocie dur !). Et qui n’a d’ailleurs rien à voir avec le reste du film.
- Des effets spéciaux impressionnants, avec des grenades qui explosent comme des petits pétards
- Le crocodile en plastique le plus drôle du monde ! Les figurants sont obligés de remuer dans sa gueule pour faire croire qu’il les mâche ou qu’il y a un semblant de danger. Ou alors ils doivent s’y cramponner pour rester dans sa gueule.
- L’arme spéciale du croco : sa queue. Une queue de croco qui bouge suuuper lentement, ben ça fait des ravages en fait.
- Des villageois cons comme des peignes qui continuent à se baigner… Faut dire que le croco est super fort, il arrive à aller chercher ceux qui se sont réfugiés sur le toit de leur maison.
- Un montage inimaginable : à un moment, on a une scène de croco-bouffe dans le village indonésien. L’instant d’après, on a un moustachu européen qui se balade dans la pampa, tombe sur un cadavre et vomit des lombrics, puis repart tranquillou. Et hop, on revient au village où les gens font la fête et jouent à se battre sur une pirogue et à se pousser dans l’eau (là où un croco vient d’en bouffer une dizaine). Et évidemment le croco débarque.
- Des vampire inattendus : des chinois, avec un chapeau chinois, maquillés comme des zombies qui avancent les bras tendus en sautant à pied joins. Ils ont le sang vert. Dans une scène, il crachent des poissons, aussi.
- Un combat dantesque entre Don et Steven (2 esprits-croco), qui se finit à coup de mini-croco en plastique collés sur le corps de Don (ou Steven d’ailleurs). Y en a évidemment un qui lui mord les roubignoles.
- Des bastons en accéléré
Crocodile Fury, c’est une réjouissance constante. Le croco en plastique, les figurants qui se font bouffer, les doubleurs hallucinés, le scénario improbable… On ne s’ennuie pas une seconde devant le film, et passe son temps à éclater de rire. Que demander de plus ?