Si on peut trouver quelques rares qualités dans ce film (à commencer par la qualité de jeu d’Emma Thompson), c’est avant tout deux heures interminables.
On nous présente l’origin story de Cruella d’Enfer, méchante iconique des 101 dalmatiens, avant qu’elle ne soit le personnage que l’on connaît tous. Et c’est là que le film trouve sa première limite. Estella/Cruella n’est évidemment rien, juste une jeune femme talentueuse dans la mode.
La Baronne est la méchante du film et c’est en fait elle la vraie Cruella : créatrice implacable, prête à tout pour rester la meilleure (y compris tuer), méprisante envers ses employés, s’attribuant les mérites des croquis de son personnel, etc … Et du coup, une question me vient à l’esprit : quel intérêt de m’expliquer les origines de Cruella si un des personnages principaux en a déjà toutes les caractéristiques ?
Quand à Estella/Cruella, tous les éléments pour expliquer sa vie et ses motivations sont grossiers !
Elle hait les dalmatiens parce qu’ils ont causé la mort de « sa » mère …
Comment devient-elle la patronne intraitable que l’on connaît ensuite ? En héritant de la fortune et de l’entreprise de la Baronne qui est en fait sa vraie mère et qui évidemment a fait tuer sa mère adoptive …
Les incohérences avec le personnage que l’on connaît par la suite sont légions. La Cruella que l’on connaît initialement a une obsession : créer un manteau en peau de dalmatiens.
Dans cette origin story, Estella/Cruella en crée déjà un, nous faisant croire une minute qu’elle a tuée les dalmatiens de la baronne pour cela. Mais non, elle finira même par adopter les trois chiens. Mais alors, pourquoi ce personnage plusieurs années plus tard voudrait refaire le manteau déjà fait et en vraie peau de dalmatiens alors que ce sont ses animaux de compagnie ????
Bref, ce Cruella est d’une nullité absolue ! A éviter.