Quatorzième mission pour l'agent britannique 007 qui est revanche la dernière pour Roger Moore, dépréciée par pas mal de fans, mais qui n'est pourtant pas si mal que ça ! Après un opus bien mou, on repart sur un scénario un peu plus inspiré et contenant un peu plus d'action mais c'est surtout de par son ambiance que le film se démarque. Pas aussi kitsch qu'un "Moonraker" quand même, le film porte pourtant bien la patte de son époque et notamment ici des années 80. Avec tout de même un poil de kitsch, on retrouve en effet ici toute l'ambiance de cette clinquante décennie, que ce soit dans les acteurs, leur style, les gadgets, l'avancée de la technologie et puis bien-sûr le générique signé ici Duran Duran, pop à souhait. Et puis que ce soit dans le scénario ou l'ambiance, le film fait un peu penser à une série des années 80, genre "Dallas" par exemple. Et oui puisque nous suivons cette fois un riche homme d'affaire qui veut détruire la Silicon Valley afin d'avoir la main mise sur le marché des puces électroniques (pourquoi pas ?). Mais du coup, on est toujours dans l'opulence et le bling-bling des années 80 et même Max Zorin, l'antagoniste, est très stéréotypé mais ce qui fonctionne très bien dans ce genre de contexte. C'est donc John Glenn qui revient pour la troisième fois à la réalisation d'un film de la franchise et on le sent un peu plus inspiré, notamment au niveau des scènes d'action bien qu'elles soient souvent trop courtes (on retiendra d'ailleurs la première course-poursuite en voiture dans laquelle Bond détruit sa Renault 11 exactement de la même manière dont est détruite la 2 CV du "Gendarme et les gendarmettes"). Nous avons toujours des petites touches d'humour propres à l'ère Moore mais on notera ici tout de même que les gags sont moins goofy et surtout plus subtils ! Concernant les acteurs, on retrouve donc un Roger Moore vieillissant (bien que ce ne soit pas vraiment choquant non plus) mais également Christopher Walken au charisme impeccable et puis Grace Jones dont la présence impose. Ainsi, je n'ai pas trouvé "Dangereusement vôtre" si catastrophique que ça et j'irai même plus en loin en disant que c'est sûrement l'un des meilleurs, en tout cas pour moi, de l'ère Moore.