Premier film à mettre en scène un cow-boy vampire, Curse of the Undead ne vaut que pour cette seule prouesse, et le mélange desdits genres suppose un respect des traditions les plus classiques : soit un western plan-plan, avec ses rapports virilistes et son lot de clichés qu’aucune relecture ironique ne vient enrichir, associé au fantastique gothique d’une malédiction plutôt bien photographiée, donnant lieu à de beaux plans sur un cercueil entr’ouvert ou sur l’ombre d’une croix chrétienne sous laquelle peine à passer Drake Robley. La musique tire ici son épingle du jeu. On s’ennuie sinon de pied ferme, et ce n’est pas la romance tiède entre ce dernier et la belle Dolores Carter qui viendra rehausser un intérêt évanescent pour cette déclinaison offerte au bestiaire horrifique du studio Universal. Notons au passage que le réalisateur, Edward Dein, semble s’être spécialisé dans les projets chimériques : The Leech Woman (1960) surfe sur le passé esclavagiste en Afrique avec sa créature sangsue qui résulte de la consommation d’un pollen d’orchidée aux pouvoirs magiques – rencontre entre le film historique exotique et l’épouvante ; son scénario pour The Cat Creeps (Erle C. Kenton, 1946) investit la possession de l’esprit d’une femme par un chat maléfique, etc.