Sur CloneWeb, on aime défendre quand c'est possible le film de genre français car c'est un univers particulier avec des projets souvent compliqués à monter. Si on peut de temps en temps donner envie à une poignée de spectateurs d'aller voir un premier film en salles et permettre au réalisateur de se faire un peu plus connaitre pour enchainer sur d'autres choses, c'est toujours avec plaisir.
Malheureusement, et c'est bien dommage, ça va être assez difficile dans le cas de Dernrère les Murs.

Julien Lacombe et Pascal Sid ont réalisé quelques courts et ont choisi une histoire frôlant le fantastique avec Laetitia Casta en tête d'affiche. Et ils ont choisi la 3D, ce qui fut d'ailleurs le premier argument m'incitant à aller découvrir leur histoire pour vous en parler. Après tout, deux jeunes Français qui se lancent dans l'aventure du relief avec des caméras dédiées, c'est suffisamment novateur pour intéresser.

L'intérêt principal de la 3D relief est d'offrir de la profondeur à l'image -et donc du réalisme. Ça fonctionne assez bien sur Pandora et ses immenses espaces. Ça fonctionne également bien quand Michael Bay filme des hommes en combinaison volante se jetant d'un immeuble. Malheureusement pour Lacombe et Sid, c'est moins efficace quand il s'agit de filmer une jeune femme dans sa maison.
Sans doute par faute de moyen, Derrière les Murs porte bien son nom. On ne sort que rarement de la grande demeure dans laquelle vit Laetitia Casta, si ce n'est pour aller éventuellement au village du coin.
On est donc en droit de se demander pourquoi avoir choisi de tourner ce film avec tant de technologie. N'aura-t-il pas mieux valu allouer le budget du matériel à autre chose (comme les décors par exemple ?) ?

Derrière les Murs est bien filmé et correctement interprété même si par moments Laetitia Casta semble être un peu coincée dans son rôle. Elle incarne une écrivain qui fuit la ville pour se réfugier dans une vieille demeure familiale, dans un petit village d'Auvergne où tout le monde semble se connaitre, le tout dans les années 20. Petit à petit, on va se mettre à douter de sa personnalité alors que des jeunes filles. C'est du moins ce qui devrait se passer sur le papier, car on a vraiment du mal à accrocher aux personnages et d'autant plus à l'héroïne qu'elle est beaucoup trop silencieuse. Et même si on fait un effort pour trouver un intérêt à l'ensemble, on n'est pas récompensé par la fin, complétement absurde et rendant tout ce qu'on a vu jusque là finalement sans intérêt.

3,7 millions d'euros ont été dépensés pour plonger le spectateur dans l'ennui et pour couvrir les frais d'une 3D inutile. C'est bien dommage. Ca l'est d'autant plus quand on pense à tout un tas de films de genre français beaucoup plus réussis qui ont été tourné pour moins de la moitié de la somme. Ça sent le gâchis.
cloneweb
4
Écrit par

Créée

le 1 juil. 2011

Critique lue 216 fois

1 j'aime

1 commentaire

cloneweb

Écrit par

Critique lue 216 fois

1
1

D'autres avis sur Derrière les murs

Derrière les murs
freddyK
5

Leaticia et les Fantômes

(Critique de 2011 remaniée) Je ne sais pas si c'est pour soutenir la moindre petite tentative de cinéma de genre en France ou la simple perspective de voir Laeticia Casta en relief mais je me faisait...

le 5 nov. 2021

2 j'aime

1

Derrière les murs
JimmyAlonzo
4

mauvais jeux d'acteur

l'histoire est un peu longue a la détente avec une palette 3D très suggestive sans compter sur le mauvais jeux d'actrice de laetitia casta, en gros un peu chiant !!

le 29 avr. 2015

2 j'aime

1

Derrière les murs
Sophia
4

Critique de Derrière les murs par Sophia

Un louis la Brocante avec des fantômes en 3D ou presque. Au delà de quelques bonnes scènes, on frise l'ennui mortel 3/4 du film dans une très bonne reconstitution historique et sociale, sauf qu'on en...

le 25 juil. 2011

2 j'aime

Du même critique

Die Hard : Belle journée pour mourir
cloneweb
2

Critique de Die Hard : Belle journée pour mourir par cloneweb

On ne va pas y aller par quatre chemins : Piège de Cristal, sorti en 1988, a inventé le film d’action des années 90. Bruce Willis lui doit sa carrière post-Clair de Lune et nous une tripotée de...

le 15 févr. 2013

169 j'aime

24

Prometheus
cloneweb
5

Critique de Prometheus par cloneweb

Ridley Scott est un réalisateur adulé mais pourtant, en y regardant de plus près, on se rend compte qu'il a quand même une carrière en dents de scie à tendance plongeante. Les premiers longs-métrages...

le 28 mai 2012

86 j'aime

20

Raiponce
cloneweb
8

Critique de Raiponce par cloneweb

Évoquée dans le documentaire « Waking Sleeping Beauty », les studios Disney ont eu une période fastueuse jusqu'à la fin des années 90. L'entrée dans les années 2000 s'est fait plus douloureusement...

le 9 nov. 2010

83 j'aime

3