Après quelques beaux ratages et une petite absence de quatre ans (Anna, imbuvable) revoilà Luc Besson. Mais c’est surtout Caleb Landry Jones (je le suis depuis Antiviral en 2012) qui m’a attiré vers ce nouveau film. Les mauvaises langues diront que c’est lui qui sauvent l'ensemble. En tout cas, comme je l’attendais, il nous gratifie une fois de plus d’une prestation époustouflante (parfois à la limite d’en faire trop ?). En tout cas après Nitram et son prix d’interprétation à Cannes en 2021, il s’impose définitivement. A côté de cela, la mise en scène de Besson est toujours là avec ses gros sabots manquant toujours de subtilité, cela ne changera sans doute jamais. Son scénario est à la fois puéril et très violent, mais aussi drôle, touchant et poignant. De belles scènes, d’autres plus poétiques, d’autres plus limites. Un peu trop de symboles christiques et d’Édith Piaf à mon goût mais bon. Et ne cherchez pas une once de réalisme dans tout cela. Paradoxalement, j’ai adhéré totalement. Le tout est mené tambour battant, je ne me suis pas ennuyé une seule seconde. Drame, fable, mélo, action, et tout de même un peu de fantastique, on trouve un peu de tout, il est vrai, dans Dogman. Mais voilà un film sombre et captivant avec un personnage, et ses fêlures, presque fascinant. Pas un chef d’œuvre, pas le meilleur opus de son auteur mais sans doute aussi pour tous ses défauts que j’ai beaucoup aimé.