Est ce qu’une bonne mise en scène suffit à faire un bon film? Après avoir vu « domicile conjugal » je dirais non. Car oui dans ce troisième épisode de vie et mœurs d’Antoine Doinel Truffaut emmène bien ses scènes mais son histoire est tellement banale que le film ne décolle vraiment jamais. Après l’ado attardé et geignard de baisers volés son alter ego à l’écran s’est transformé en mec banal, blasé jeune père de famille et qui trompe sa femme de manière minable. On va suivre une galerie de personnages légèrement décalés mais pas suffisamment pour éveiller vraiment l’intérêt. C’est vraiment une chronique de la banalité quasiment aussi ennuyante que le métier de Doinel payé pour piloter des maquettes de bateaux sur un plan d’eau artificiel. Moins pénible à suivre que le second opus, je n’irais pas jusqu’à dire que c’est mauvais, mais ça ne m’a suscité que peu d’intérêt.