Sans dialogue ou presque, les 3 mouvements (en poupées russes) de cette symphonie militaire nous oppressent jusqu'à se synchroniser dans un final suspendu et majestueux. Froid, expérimental et minimaliste, le film nous apprend peu de choses sur l'être-humain mais nous plonge dans un déluge artificier pour en ressortir aussi exsangue et ahuri que ses soldats. À mi-chemin entre la scène d'introduction de Il faut sauver le soldat Ryan de Spielberg et le style désincarné du Elephant de Gus Van Sant, Dunkerque fascine autant qu'il fatigue.