Un cadre pas très sur de lui, la cinquantaine, blanc et bien propré n'en peux plus.
Il décide de se laisser porter par les signes du destin qu'il veut bien voir chez une médium.
Elle lui révèle ce qui lui fera passer une nuit de folie, une nuit de longues discutions, d'envies, de tromperies, de violences.
Quand notre quotidien standardisé ne nous rend plus heureux que faire ?
Sur qui renvoyer la faute ?
Edmond va partir dans une quête initiatique le temps d'une nuit loin du monde cosy qui l'entoure.
Entre le racisme, la découverte du monde de la prostitution, le regard des autres, des arnaques, la violence... Il va petit à petit lâcher prise pour essayer de se sentir plus humain, pour essayer d'être lui même, sans avoir la moindre idée de comment faire, et va heurter qui il et ce qu'il voudrait être dans le monde qui l'entoure.
Une fable dure et pleine de désillusions qui met en lumière la perte de répère d'un homme dans la société qui l'entoure.
Ce film, tout comme Seul contre tous de Gaspar Noé, nous montre sans jugement une descente aux enfers d'un humain perdu au milieu de ces congénères. Un humain qui se met à lutter loin de ce qui l'a à présent toujours couvé.
Et qui même dans les moments de joies, de calmes, et d'allégresses nous rappelle que vivre avec nos seuls désirs et notre seule vision du monde en tant d'individu est la porte ouverte à la destruction de tout ce qui nous entoure.
Stuart Gordon nous fait nager entre réflexions sociales, philosophiques, et la trivialitée violente du monde.
Il nous livre, comme avec son film Stuck, une œuvre social qui peut à tout moment tomber dans le thriller ou le film d'horreur.
Techniquement bien réalisé sans trop de moyen, Stuart Gordon étant un habituelle grand réalisateur de série B. Le film se targue d'avoir une pléthore d'acteurs et d'actrices connues, ce qui en servant plus ou moins le film lui confère un côté plus sérieux.
Un film donc à ne pas prendre au premier degrés.