Security failure
Premier gros film pour sa réalisatrice, débutante dans le milieu, Five nights at Freddy’s, issu de l’univers vidéoludique du même nom, méritait un regard plus aguerri. L’inexpérience n’est pas...
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le 28 oct. 2023
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J'ai toujours pensé que les Freddy's était du jeu d'horreur pour les gosses (les mêmes qui jouent à Fornite, ces engeances du Malin). Donc, évidemment par principe et parce que je suis un vieux con râleur, je n'y ai pas joué, je m'en tape. Et si ce film est fidèle au jeu, félicitations messieurs-dames les scénaristes / réalisateurs / etc, vous n'avez pas d'imagination.
Bref, qu'est-ce que vaut ce Freddy's, sans influence extérieure ? Pas grand-chose, en fait. Le coup des animatroniques possédés qui enlèvent des enfants, je l'ai déjà vu dans Willy's Wonderland. Ce qu'il y avait de bien avec ce dernier, c'est qu'il savait que des mascottes robots pour enfant c'est pas crédible une seule seconde comme antagoniste, alors à aucun moment il se prenait au sérieux, et le spectacle n'en était que plus jouissif.
L'erreur de Freddy's, et pas des moindres, c'est de se prendre trop au sérieux, justement. Il se paye même pas le luxe d'être un peu nanardesque, et forcément quand on te montre une scène où les protagonistes jouent avec eux pour construire une cabane et s'allongent ensemble (mais si vous savez, quand les gens se mettent en cercle, leurs têtes au centre, et après ils philosophent sur leur existence !), t'auras beau faire ce que tu veux après ça, t'arriveras jamais à leur redonner un tant soit peu de crédibilité en tant que tueur d'enfant.
En fait, tu sens que le film veut te raconter plein de trucs mais qu'il a pas le temps de tout faire, et donc il passe à l'arrache des passages, voire en supprime carrément.
Mention spéciale à la policière qui débarque de nulle part, te fais avancer le scénario comme s'il était une formule 1 avec son air "ben ouais c'est ça l'explication, t'avais pas deviné ?" et annonce de but en blanc que des fantômes d'enfant habitent les mascottes, sur un ton identique à celui d'un "j'ai changé la voiture de place."
L'histoire du protagoniste est pourtant intéressante (son petit frère s'est fait enlever quand il était gosse, depuis il essaie de construire ses rêves autour de ça pour se rappeler de la tête du ravisseur), mais très mal gérée, et surtout résolue en une phrase à la fin, au revoir et ferme la porte derrière toi.
Et ça se sent que c'est adapté d'un jeu pour les gosses de 8 à 11 ans... Pas une seule goutte de sang ni un seul screamer ! Jason Blum, t'es producteur et t'as laissé passer ça ? Sérieusement ?
Non désolé, Freddy's n'est pas un bon film. La mise en scène est sans doute ce qui parvient à lui maintenir la tête hors de l'eau (bonne ambiance, quoiqu'un peu sombre), et encore. Autant être honnête, s'il n'y avait pas eu Elizabeth Lail dedans (mon Dieu, quelle beauté...), je me serai contenté de la bande annonce.
Encore un film qui veut surfer sur un succès vidéoludique qui sera oublié dans quelques années (le film et les jeux, j'entends).
Un peu comme Poppy Playtime d'ailleurs. Parce qu'à l'heure où j'écris ces lignes, ils comptent l'adapter sur grand écran.
Mais ils ne m'auront pas. Même si y'a Allison Williams, Lily James, Elizabeth Lail ou Claire Foy (m'étonnerait qu'elle joue dans un truc pareil, mais bon...) dedans, je me ferai plus avoir.
Haha.
Créée
le 9 déc. 2023
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