Goodbye Mum
Fiche technique
Synopsis : Le jeune fils d’un couple de la haute bourgeoisie qui commet un crime par accident trouve refuge chez un employé de musée. Après un « intermède télévisuel », deux séries qui, abordant la guerre civile puis le tsunami ayant touché le Sri Lanka, prônent la réconciliation nationale, Asoka Handagama va se heurter frontalement à la censure de son pays avec Goodbye Mum. Décrivant une fois de plus des rapports troubles qui illustrent certains blocages de la société sri-lankaise, il met en scène l’implacable récit d’une destinée familiale se fissurant. Entre l’amour exclusif d’une mère pour son jeune fils, le meurtre accidentel que celui-ci provoque, l’impuissance du mari, entre non-dits et dérapages incontrôlés, la famille bourgeoise au cœur du film implose. L’ambiguïté relationnelle sous-jacente, à laquelle s’adjoint le fait que la mère, juge de son état, est chargée de l’enquête, devient l’élément dramatique qui enclenche la tragédie et la mène à ses plus extrêmes conséquences. Une fois de plus, Asoka Handagama trouve le ton juste pour faire de cette histoire autant un drame individuel qu’une vision en coupe de la société sri-lankaise. Accusé de pornographie, de violence sexuelle sur enfant, d’être anti-social, Goodbye Mum est avant tout, de façon « sèche » et néanmoins abrasive, le portrait d’un état des choses social, psychologique, sexuel, émotionnel.