Granny nous entraine dans les fonds de poubelle des pires productions Z des 90's, là où le jus d'ordure est le plus insipide. Un maitre mot pour Boris Pavlovsky et son "équipe" : cliché. Et un deuxième, histoire de : incohérence. Et un p'tit dernier pour la route : jeanfoutisme absolu. Bref, du pseudo-film d'horreur qui ne sait rien faire d'autre qu'accumuler les pires sottises déjà dénoncées dans la vague de slasher post-Scream. C'est bien simple, on a tout, de la séparation en groupe de 1 à tout bout de champs, des persos qui marchent au ralenti, du boogeyman invincible et ubiquitaire (le summum reste la cachette sous le lit de feuilles dans la forêt) que tout le monde persiste à considérer comme une vraie grand-mère (une armoire à glace avec un masque à 2 francs 6 sous ?), et même un double twist inutile qui ne parvient qu'à mieux démolir la vague structure du script.
Finalement, le meilleur passage reste la longue séquence de palabre en introduction où tous ces p'tits gars de 30 ans parlent de tout et de rien, avec une passion stupéfiante. Les dialogues sont quasi-abscons (le gars qui décrit son angoisse de se faire couper un bout de bite par une nana qui s'empresserait ensuite d'aller l'enterrer dans un coin !), les doublages en parfaite harmonie et l'ambiance est totalement décalée. A la rigueur, la scène de meurtre de la fille dans la salle de bains mériterait presque un cut.
Le seul véritable atout du film, c'est sa durée : 55 min.