L’accroche est séduisante sur le papier : les doutes et angoisses d’un pape fraichement élu face à ses nouvelles responsabilités puis sa confrontation avec un psy. De plus le milieu du Vatican a été assez peu dépeint au cinéma.
Hélas, le film dévie rapidement de sa trajectoire initiale pour se consacrer à la fuite du pape (avec une incursion longuette dans l’univers du théâtre) tandis que Moretti ne sait pas trop comment exploiter le personnage du psy qu’il interprète lui-même (la scène du volley inutilement longue et hors-sujet).
« Habemus Papam » semble constamment hésiter entre une farce/satyre sur le milieu clérical et un drame plus profond sur le renoncement. Reste Michel Piccoli, dans un de ses derniers grands rôles, toujours aussi impérial.