Dirty arigato
Une musique composée de cordes enjouées, planante et tournée vers les nuages. Puis deux visages ahuris et du bitume face au portrait craché d'un homme en deuil. Un coup de serpillère imbibée violent...
le 28 juin 2012
174 j'aime
40
Hana-bi a beau être mon deuxième Kitano, j'ai vu Sonatine il y a tellement longtemps que c'est comme ci je redécouvrais le style du bonhomme. J'ai lancé le film en pensant voir pas mal de scènes d'actions entre policiers et yakuza et vous savez quoi ? Je suis quasi sur d'avoir fait exactement la même connerie il y a quelque années avec Sonatine.
La sérénité, le calme de ses scènes, de ses personnages, de ses décors et paysages m'ont clairement fait comprendre que j'étais rentré dans le film avec le mauvais état d'esprit. Et même avec un découpage de la timeline pas forcément facile à apprivoiser, une fois acclimaté, je me suis fait embarquer dans ces histoires d'hommes et de femmes en questionnement sur la vie. Le deuil, la dépression ou l'attente de la mort. Des sujets durs mais plutôt communs dans le cinéma. Le truc c'est que Kitano a une façon de les aborder qui me parle beaucoup. Un aspect moins terre à terre, plus poétique peut-être. Comme s'il cherchait à filmer les idées que ressentent les personnages plutôt que les personnages eux-mêmes en train de les ressentir.
C'est un film triste par ses situations mais il y a cette espèces de paisibilité qui donne au film un aspect presque positif. Même les scènes de violences paraissent presque calmes malgré la brutalité que l'on peut y voir.
Ce qui fait que je suis sorti de Hana-bi sans être triste ni heureux mais avec ce sentiment d'apaisement très particulier. Le sentiment que l'on ressent quand on accepte une situation, peut importe qu'elle soit positive ou négative. Je suis très curieux de découvrir d'autre films de sa filmo, et revoir Sonatine par la même occasion, pour voir si je ressentirais la même chose.
Ah, et bien sûr, ce n'est pas une surprise mais Joe Hisaishi, encore une fois, livre une musique absolument magnifique qui accompagne merveilleusement bien les voyages de nos personnages. This man never miss.
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Créée
le 20 janv. 2024
Critique lue 3 fois
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