Happy Birthdead ou HBD pour faire plus court, est un film « Frankenstein ».
Alors, pourquoi Frankenstein ?
Eh bien tout simplement parce que, comme la créature du film du même nom (car, non, le monstre ne s’appelle PAS Frankenstein ; encore un effet Mandela de notre conscience collective^^), ce film est constitué de pleins d’éléments disparates : slasher qui ne se prend pas au sérieux, entremélangé de comédie romantique « Teen », mâtiné d’introspection et de cheminement personnel.
Un peu de « Biatch » à « Girl next door » en somme…
Alors bon, tuons le suspens tout de suite : le film marche hein, il fonctionne même plutôt pas mal, mais un peu comme un cocktail mal dosé : on sent qu’avec un poil plus d’équilibrage, le résultat final eut été bien meilleur…
Bon, les 40 premières minutes sont sur des rails : la délicieuse Tree (interprétée par la so Fresh Jessica-dont-je-tairait-le-nom-de-famille), pouffiasse sans empathie, fends le campus et sa vie d’étudiante de façon totalement décomplexée et sans véritable but.
Son petit univers est plutôt joyeusement décrit, même si vu et revu dix mille fois dans des productions jumelles comme les Scream, Urban Legend ou autre.
Le grand campus, ses sororités de joyeux débiles, les mecs qui ne pensent qu’a pêcho lors de fêtes dépravées… Checked.
(Alors qu'on sait que les mecs ne pensent pas qu'a ça).
Après son assassinat et son reset, Tree vit dans la confusion de son déjà vu un poil trop réaliste, pour faire place à la peur de la mort et de la paranoïa au sujet de l’identité du tueur.
Puis, soudainement, comprenant qu’elle revient quoiqu’il arrive, elle se met à péter les plombs (un peu comme Bill Murray dans l’excellent Groundhog day) et se met littéralement à faire n’importe quoi.
On a presque l’impression d’assister, pendant 10 minutes, à une sorte d’auto-parodie du film, ce qui nous sort de l’ambiance instaurée jusqu’ici.
Elle poursuit son enquête pour essayer de deviner qui en a après elle mais là aussi de façon complètement random : genre elle « flicke » l’un de ses suspects, voit la personne marcher le soir dans la rue et….Poce bleu : elle le raie de sa liste (what ? Tout simplement pour l’avoir vu marcher ?).
De même, son attitude face au tueur change vraiment : ses morts deviennent quasiment humoristiques et surtout on ne perçoit plus du tout son angoisse de mourir…
Alors c’est cocasse, plutôt drôle, et cela ne serait pas dérangeant si -après avoir compris un élément important- le film retournait à son ambiance du début : suspicion, nervosité, et une héroïne curieusement à nouveau « craintive » face à la mort ; moins au « tueur » puisqu’elle a désormais une attitude bien badass.
C’est déconcertant, et puis cet « élément capital » est très mal amené, car il repose sur un détail jusqu’alors peu expliqué.
Je m’interdis malgré tout de spoiler quoique ce soit, je dirais donc simplement que la fin est nettement moins pire que ce que l’on aurait pu présager, même si elle est également fort prévisible.
Au final, et si comme moi vous êtes un nostalgique des slashers des années ’90, ce petit BHD est très agréable à consommer.
Parfois drôle, sans temps mort (à part peut-être la scène du Père, rajout inutile selon moi) et Miss Jessica que l'on aime suivre dans son rôle de garce sans coeur.
Allez, un micro spoil quand même :
ilnyapasdeplansnichons^^
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