Home-Sitters par Pascoul Relléguic

Une purge difficilement supportable tant le jeanfoutisme technique saute à la tronche (bordel mais la mise au point !). Home-Sitters a tout du film de potes qui aurait soudain la prétention de se croire diffusable au grand public : ça joue très mal, c'est filmé avec le cul, le scénario est tellement à la ramasse d'incohérences qu'on a imaginé des intrigues alternatives plus intéressantes, la transformation soudaine de l'héroïne (une wannabee actrice en galère) en mix de Sarah Connors et de Ronda Rousey sort du néant, les chorégraphies de baston sont nulàiéch (Jorge Lorca a pourtant participé à de grosses prods), la maison est vide de déco, la zik est pourrie, n'en jetez plus, c'est confondant d'indigence. Faut arrêtez de confier une caméra au 1er gus qui passe.

Alors OK, on a rigolé devant le vieux paysan qui lance "fuyez, cette maison est maudite !" (dur dur de savoir si c'est parodique ou non tant tout le reste semble se prendre au sérieux) et à l'arrivée du shériff, ce qui fait comprendre que le réalisateur veut américaniser un film qui transpire la France par tous ses pores. Les accents russes et britanniques finissent également par faire ricaner à l'usure de leur nullité. Et bravo le culot de convoquer les grands en intitulant une plaque d'immatriculation AR-GEN-TO, une audace qui ne sauve pas le film de son propre enfer.

Encore une zéderie disponible sur Prime Video, la plate-forme vierge de tout amour-propre éditoriale.