Une collégienne d'une quinzaine d'années quitte le foyer familial, car son père lui présente sa future belle-mère, pour aller se réfugier en compagnie de ses six copines chez sa tante, dans une zone rurale où elle possède un manoir. L'accueil est au départ sympathique, mais peu à peu, des phénomènes paranormaux vont faire leur présence.
House est le premier film réalisé par Nobuhiko Ôbayashi, mais il faut dire qu'il a eu une carrière extrêmement prolifique, réalisant dès l'âge de 13 ans des courts-métrages jusqu'à son dernier film, tourné peu avant sa disparition en 2020. Il a également réalisé énormément de publicités, dont le système D lui sera bien utile pour House. Qui est un film autre, dirons-nous. Démarrant comme une sitcom, avec la fille qui revoit son père après une longue absence dans un décor en carton-pâte, c'est à peine si on a des pétales de fleurs sur l'image, tant c'est absurde dès le départ, et j'avoue que ça ne me branchait pas trop. En fait, on sent que l'idée de base du réalisateur se trouve dans la dernière partie, lors des représentations surnaturelles complètement démentes, avec des effets spéciaux inédits dans le cinéma japonais de cette époque. A base de têtes volantes, de sang qui coule tellement que ça inonde le rez-de-chaussée ou des squelettes qui dansent, ou encore une image fortement ralenti façon 8 mm, des effets sur l'image, et ainsi de suite, avec des jeunes filles qui semblent à peine tombées du nid, et qui ne sont clairement pas de taille à affronter de tels horreurs. Est-ce une métaphore cachée de la jeunesse japonaise des années 1970, qui n'a pas connu la guerre, en se disant que l'horreur est encore là ?
Quoi qu'il en soit, même si le film a d'indéniables qualités, comme cette folie qui renvoie aussi au futur Evil Dead, j'avoue y avoir été assez peu sensible, car c'est comme un court-métrage de 30 minutes, toute la fin, auquel on aurait brodé autour, et ça n'est pas toujours passionnant. Mais le culte qu'a le film depuis sa sortie est passionnant, sans nul doute...