James Franco, cigarette, grosse lunettes...le film surf ostensiblement sur la vague du hipsterisme. Hélas, il se retrouve plutôt à ramer dans une mare aux canards, aux relents d'un autre temps, à savoir un tribunal de l'Amérique conservatrice.
Trame linéaire et dénuée de toute créativité, le fond étant dénué d'intérêt d'une part parce qu'on connait d'avance l'issue du jugement, d'autre part car pour le spectateur français, la liberté d'expression est fondamentale. Aucun enjeu donc. La réthorique de l'argumentation n'apporte rien à l'oeuvre de Ginsberg, ni même les interviews de l'écrivain (jouées par Franco).
La seule qualité artistique, qui mérite de sortir le film de la catégorie documentaire, réside dans l'animation, qui respecte bien le style et l'esprit de l'oeuvre originale.
Le reste n'inspirant qu'un ennui profond, pas même atténué par un Jon Hamm dans un rôle rétréci, en tenant d'une instance fastidieuse.
Le film n'est peut-être après tout qu'un prétexte servant la cause gay.