Hunger Games par Eric17

« Hunger Games » est apparu dans les salles le vingt et un mars dernier. Il s'agit de l'adaptation du premier tome d'une trilogie écrite par Suzanne Collins. Cette série s'adresse à un public plutôt jeune. Le film est relativement long. Il dure presque deux heures et demie. Le réalisateur est Gary Ross que je ne connaissais pas jusqu'alors. Je ne connais pas cet univers avant de découvrir la bande annonce. Cette dernière m'avait enthousiasmé et j'étais vraiment impatient de partir à la découverte de ce nouveau monde. L'autre attrait de cet opus porte le nom de Jennifer Lawrence. J'ai découvert cette ravissante actrice en allant voir « Winter Bones » et depuis je suis sous le charme. De plus, l'affiche est assez réussi. On la découverte en train de nous viser avec son arc. Les couleurs chaudes attirent le regard.


L'histoire se déroule dans un univers cousin du notre. Panem est une nation composée de sa capitale le Capitole et de douze districts distincts. Les élites font en sorte que les habitants des districts leur soient soumis. Le symbole de cet état de fait est le déroulement des Hunger Games. Chaque année, deux adolescents de chaque district sont tirés au sort pour participer à un combat dans une arène. Un seul doit survivre. Le moment de la sélection est un moment de tension pour tous. Mais quand Katniss voit sa petite sœur être choisie, elle n'hésite pas et se porte volontaire à sa place. Elle vient donc de sauver la vie de sa cadette mais ne vient elle pas parallèlement de signer son arrêt de mort. Son voyage vers le Capitole ressemble à une marche forcée vers l'échafaud...


L'ouvrage dont s'inspire le film appartient à la catégorie « Littérature Jeunesse ». On retrouve ainsi certains codes. L'héroïne est une adolescente qui facilite l'identification du public visé. Le casting des différents personnages est très cadré. Très rapidement, on maitrise un listing clair et précis des différents protagonistes de l'aventure. Chacun nous est décrit de manière efficace. De plus, la trame est relativement linéaire. Katniss vit dans le District douze. Elle est choisie. Elle arrive au Capitole. Elle appréhende son entrée dans l'arène. Elle se trouve dans l'arène et débute sa course vers la survie... Les grandes étapes sont donc bien balisées. Néanmoins, cela n'est pas contradictoire avec une trame pleine de rebondissements et d'événements.


On se trouve plongé dans un univers aux allures post apocalyptiques. On note une différence marquée entre le côté « médiéval » des districts et le côté riche type « Cinquième élément » du Capitole. Leur technologie et leurs gadgets tranchent avec la survie permanente qui habite le quotidien du peuple des districts. L'excentricité vestimentaire et comportementale des uns sont à l'opposé de la rudesse des autres. La narration suit le point de vue de Katniss. Très rares sont les scènes dans lesquelles elle n'intervient pas. C'est respectueux du bouquin. Ce côté subjectif et non omniscient rend la lecture passionnante. Il est toujours intéressant de posséder des zones d'ombre et un parfum d'inconnu dans notre avancée.


Le principe de l'histoire est simple: il faut survivre. On découvre vingt-quatre adolescents âgé de douze à dix-huit dont l'unique but et de faire en sorte d'être le dernier. Cela passe par le fait de tuer tous les autres. Tout cela se déroule devant des caméras et tout le peuple de Panem. La simplicité de l'objectif fait qu'on s'immerge rapidement aux côtés de Katniss. Le côté primaire du scénario n'est pas synonyme de bâclé. Le film ne souffre d'aucun temps mort bien au contraire. Le suspense est permanent. Le rythme soutenu est toute en variation, ce qui ne laisse pas le spectateur indemne. On est collé dans notre siège haletant de connaître la suite.


On ressent une empathie profonde pour les personnages. L'histoire est passionnante. Katniss est incontestablement la plus grande réussite du film. Son rôle est fondamental et tous les spectateurs sont prêts à tout pour qu'elle survive. Son côté chevaleresque d'aller vers la mort pour sauver sa petite sœur, le fait qu'elle vienne du district le moins prestigieux... Tout cela fait qu'on ressent une affection immédiate pour elle. Sa relation avec Peeta, son acolyte de district, est très bien construite. De plus, le personnage d'Haynich est sympathique. Il s'agit d'un ancien vainqueur qui sert de mentor aux deux héros précédemment évoqués. Son côté alcoolique et atypique en font un personnage qui ne laisse pas indifférent. D'autres seconds rôles se trouvent rapidement dans nos bons papiers. Parallèlement, les organisateurs de l'épreuve, le président ou encore la société de Panem nous déclenchent des crises d'urticaire. De la même manière, parmi les « participants » tous ne nous inspirent pas les même effets loin s'en faut. Tout le spectre émotionnel est sollicité.


Ce genre de trame donne évidemment lieu à des scènes d'action régulièrement. Alors que la production aurait pu succomber aux charmes factices de la 3D, ils ont eu le courage et l'intelligence de se baser pleinement sur la qualité de la réalisation. On ne regrette pas ce choix. On traverse des moments de tension dans les moments de traque. On partage le désespoir que ressent parfois Katniss. Les scènes de bonheur sont rares et donc très intenses vu le contexte. Enfin, on subit la transformation de l'homme en animal. Les scènes d'action sont variées et très bien réalisées. Il y a des poursuites, des combats, des traquenards. On ne se lasse jamais et notre curiosité est tout le temps sollicitée.


En conclusion, « Hunger Games » est un excellent film d'action. C'est vraiment du bon cinéma. Cela m'a donné envie de me plonger dans le livre. Cela m'a permis de me rendre compte que l'adaptation était particulièrement fidèle. Je me suis d'ailleurs déjà attelé à la lecture des deux autres opus de la trilogie. De plus, vu la réussite du premier film, il n'y a pas à douter que la suite trouvera également sa place sur grand écran. C'est une excellente nouvelle mais c'est une autre histoire...