Après l'angoissant «Session 9» et le saisissant «The Machinist», Brad Anderson, réalisateur indépendant américain, continue d'explorer les méandres du cerveau humain à travers la folie sous toutes ses formes. Angleterre 1899, à l'aube du XXème siècle, face à la maladie mentale aussi fascinante qu'inconnue, la médecine psychiatrique en est à ses balbutiements et les pratiques curatives tiennent plus de la torture que de la médecine. C'est dans ce contexte que le jeune Edward Newgate (Jim Sturgess) diplômé en psychiatrie vient prendre ses quartiers dans l'asile Stonehearst, imposante demeure victorienne perdue dans la campagne anglaise, pour rejoindre l'équipe du docteur Lamb (inquiétant Ben Kingsley). Les méthodes de Lamb somme toute peu académiques, semblent porter leurs fruits, les malades sevrés de médicaments, livrés à eux-mêmes paraissent apaisés et cohabitent plutôt bien dans les couloirs de ce monstre de pierres. Lamb présente à Edward, la ravissante Eliza Graves (Kate Beckinsale), patiente atteinte d'hystérie chronique. L'immense demeure austère laisse planer un malaise, les apparences semblent trompeuses. Qui est véritablement le docteur Lamb ? Quelles sont ses motivations ? Fasciné par Lamb mais aussi troublé par le charme d'Eliza, Edward commence à perdre pied et va faire une troublante découverte. Tiré d'une nouvelle d'Edgar Allan Poe, «Hystéria» est un thriller psychologique à l'ambiance délétère et au twist final délicieux, qu'il faudrait être fou d'ignorer.