le cinéma, c'est comme le sexe, faut lâcher prise pour prendre son pied
Le plus grand défi dans l'écriture et la réalisation d'un film est de réussir à plonger un public dans l'univers qu'on aborde, lui faire ressentir tout ce qui vivent les personnages, le déconnecter de son quotidien le temps de quelques heures, parfois même de le perdre parce que c'est bon aussi de se perdre.
Et le défi peut s'avérer d'autant plus grand quand on choisit de parler d'une période hippie aujourd'hui révolue et d'un auteur dont le livre fait preuve d'une complexité que la majorité du cinéma a tendance à mettre de côté pour des récits plus "accessibles".
Mais quoi ? Le cinéma (et l'art), ce devrait pourtant être cette perpétuelle prise de risque nom de Dieu !!
Je remercie donc PT Anderson qui nous invite à fumer autre chose que des Gitane pendant Inherent Vice et à se laisser perdre dans un monde fantomatique qui se dissout aussi vite qu'une dose de ce que vous voulez.
Un jour, une partie de la population s'est rassemblée autour d'un rêve qui, comme tous les rêves, s'est évanoui mais putain, que ce fût bon d'y croire, d'en rire, d'halluciner avant de déchanter et de continuer à vivre... autre chose.