Quand je repense à Inherent Vice c’est à peu près tout ce qui peut me revenir en tête : une histoire décousue remplie de défonce, de flics plus ou moins corrompus et d’un homme à bec de lièvre, j’ai nommé Joaquin Phoenix. Rôle absolument splendide sans rappeler un poil le côté nonchalant du Dude, perdu dans cette « enquête » et surtout sa défonce qui prend le pas sur cette dernière. Rouflaquettes et lunettes vintage sur le nez il sillonne la Californie à la recherche de sa copine qui le quitte au début du film. Nous même un peu perdu, on ne sait pas vraiment s’il la recherche ou s’il est en quête de réconfort. Tant soit peu que j’ai bien saisi l’histoire, il me semble qu’il finit par la retrouver mais chose pas certaine (ça évite les spoilers au moins). Enfin l’histoire n’est pas vraiment l’important car au fond, les répliques sont magiques tout comme les acteurs, Martin Short absolument hilarant dans son rôle de dentiste cocaïnomane ou Brolin dit « Bigfoot », le lieutenant du FBI qui, de son côté essaie d’éclaircir la situation mais qui ne fait que l’assombrir un peu plus. On sort de la séance avec une impressionnante gueule de bois tellement le cerveau chauffe pour trouver des explications tant soit peu concrètes de scénario mais ce n’est pas plus mal, cela évite d’avoir à s’en rouler un comme fait Doc (Joaquin Phoenix) tout au long du film et comme Télérama peut le prescrire dans son ordonnance cinématographique.
Hugo Galès