Thriller de pacotille
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Pour son second long métrage, Gabriel Le Bomin sous-exploite un casting pourtant excellent: : il essaye de filmer Laura Smet comme elle a déjà été filmée dans La frontière de l'aube (jusqu'à reprendre à l'identique un plan du chef-d'oeuvre de Philippe Garrel ; mais justement, n'est pas Garrel qui veut), il dirige Marc-André Grondin n'importe comment (l'acteur québécois, génial dans C.R.A.Z.Y. et Le premier jour de ta vie, est ici mono-expressif), et la partition de Charles Berling est à ce point pauvre qu'elle ne lui permet pas de faire autre chose que le strict minimum.
Ce thriller psychologique se veut sombre et angoissant, il n'est que plat et ennuyeux. Du coup, entre deux bâillements, on finit par tuer le temps en s'interrogeant sur le personnage qui se cache derrière le titre : si l'intrigue posée dès le départ montre un couple d'arnaqueurs qui va s'en prendre à un bourgeois et s'il y a quatre noms connus sur l'affiche, "l'insoupçonnable" est forcément le dernier, qui joue justement le personnage le plus discret, le plus gentil en apparence, le plus effacé. Une heure plus tard : bingo, on a bon !
Comme si les scénaristes avaient senti le foireux de leur entreprise (appeler son film Insoupçonnable pour qu'à l'arrivée le spectateur ait un gros coup d'avance sur l'identité du mec question, c'est vraiment le comble !), ils croient bon de nous rajouter un retournement supplémentaire et un dénouement tragique aussi risibles l'un que l'autre.
Nan, vraiment, quand c'est mal engagé, faut pas insister...
Créée
le 4 juin 2016
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