Un silence spatial. Telles furent les les dix premières secondes qui accompagnèrent le générique de fin du dernier cru de Christopher Nolan, dans une salle où le public n'était visiblement pas encore rentré de cet époustouflant voyage. Car "son" odyssée de l'espace est sans conteste le meilleur film de Science Fitcion de ce début de siècle. Et pourtant, l'attente était grande. Très grande. Si grande et si dure à contenir que la déception aurait facilement pu la remplacer.
On pourrait penser au début du film qu'on nous ressert le thème surexploité de la FIN DU MONDE. Dans un futur proche, la Terre est en proie à des épidémies et tempêtes qui forcent la population à se tourner vers l'agriculture avant qu'elle ne disparaisse pour de bon. Cooper (Matthew McConaughey), un ancien pilote de la NASA, est l'un d'eux. Mais la planète mourante le poussera à explorer le fin fond de l'espace à la recherche d'un nouveau foyer pour l'humanité, au risque de ne plus revoir ses enfants.
Mais Nolan est fort. Et ce coup-ci il a fait très fort, en faisant d'Interstellar un film complet. La réa, les acteurs (McConaughey en tête, évidemment), le scénario (Nolan again, sans oublier son frère Jonathan), les effets spéciaux la musique de Hans Zimmer qui a enfin changé de disque, la photographie (sublime, elle justifie la 2D), le son (ah, les silences assourdissants !), ou encore le montage et j'en passe bref, tout ça pour dire qu'il faut toute une équipe pour faire un chef d'oeuvre.
L'Endurance sillonne l'espace et en même temps le corps du spectateur. Et ça, c'est de la putain de mise en abyme !