L'idée (stupide), c'est l'épouse de Aubrey Harrigton (Raimu) qui l'a; elle consiste, au moment où cet inventeur raté et fauché hérite d'un lointain cousin, d'imaginer un stratagème pour ne pas à devoir rembourser ses créanciers.
C'est pourtant une maison cossue et bourgeoise où demeurent le couple Harrington et qui constitue le décor unique de cette comédie particulièrement crétine, suivant le sujet théâtral dont elle est l'adaptation. De toute façon, on n'est pas ici, loin de là, dans la rationalité.
Il y a des nanars auxquels on donne volontiers une bonne note, grâce notamment à des personnages ou des comédiens désarmants de candeur ou à une réalisation impertinente (je pense aux films d'Emile Couzinet, pour les connaisseurs).
Mais ce sujet est tellement grotesque, écrit si grossièrement qu'il entraine ses acteur(trice)s dans un cabotinage pénible, Raimu le premier, que l'intrigue amène à endosser
trois personnages,
dont l'un avec l'accent espagnol, particulièrement ridicules et et surjoués. C'est un vaudeville dont les quiproquos épais introduisent un imbroglio complètement artificiel. On mesure le niveau de ce théâtre dès le début, avec ses dialogues bêtes et le couple amoureux bien mal assorti que forment Raimu et sa jeune partenaire.