Au début des années 90, la réputation de Steven Spielberg n'est plus à faire. Il a enchaîné de nombreux succès et demeure à l'époque le maître de l'entertainment. Jurassic Park, mis en scène en 1993, en est une des plus belles preuves. Le film fera un carton au box-office dans le monde entier.
Il est vrai que ce succès est mérité. Jurassic Park, c'est avant tout le sommet du blockbuster: Spielberg oscille entre les genres, évoque une fois de plus son thème de prédilection, à savoir l'enfance, en ajoutant un autre qui est fort présent ici (l'homme se prenant pour Dieu), multiplie les références (il y a un côté King Kong dans le Tyrannosaure ou encore dans la façon dont le parc est présenté, avec des énormes portes qui s'ouvrent et qui nous rappellent l'oeuvre de Schoedsack et Cooper) et Hammond début avec un cirque à puces et fini avec un énorme parc où il privilégie également un côté marketing. Ou comment partir de Mélies et arriver au cinéma d'aujourd'hui, énorme industrie artistique aux USA et ailleurs), obtient un casting réussi, des effets spéciaux qui ont à peine vieillis, démontre qu'il est un fin tacticien en matière de produits dérivés et pour couronner le tout, c'est une oeuvre qui touche aussi bien les petits que les grands.
Premièrement, on ne peut nier que ce film touche l'enfance. L'enfance dans tous les sens du terme. Spielberg est un grand enfant, les personnages ici le sont aussi. John Hammond réalisant un rêve de gosses, à savoir redonner vie à des dinosaures. Que dire des scientifiques aussi, qui se retrouvent comme des enfants face au miracle accompli par le vieillard. Alan et Ellie ne restent-ils pas bouche bée devant les dinosaures en mouvement? Ne sont-ils pas émerveillés comme des enfants? D'ailleurs, les enfants eux-mêmes (je parle en dehors du film) sont également visés par le film. L'explication de ce qu'est le clonage est faite de manière enfantine avec un petit personnage et sous la forme d'un dessin animé explicatif. N'importe qui veut apprendre de cette manière. D'ailleurs, les enfants restent de toute façon toujours admiratifs face aux dinosaures.
Et ce n'est pas quelques scène un peu plus dures qui vont effrayer les enfants. Ce n'est pas la vache offerte aux vélociraptors (dont on ne voit finalement rien, tout est couvert pas les arbres et ce n'est que les lambeaux d'une bâche qui ressortent de l'enclos), ni la chèvre attirant servant d'appât pour le tyrannosaure ou encore ce bras retombant sur Ellie qui vont faire de ce film une oeuvre adulte, une oeuvre uniquement destinée à ceux-ci.
Spielberg touche une fois de plus à tous les genres: science-fiction, comédie (quelques moments drôles, des réparties bien placées), action ou même suspense ou horreur. Bref, Spielberg confirme qu'il est vraiment un touche à tout. Il suffit de se rémomérer, à cette époque, sa carrière passée pour le constater.
Spielberg se démontre également très habile d'un côté marketing. Outre une dénonciation du marketing, le cinéaste en profite pour faire la promotion des propres produits dérivés du film. En effet, Hammond privilégie également un énorme côté marketing à son parc. Il compte également vendre énormément. Hors, le logo du parc ou de tous les objets est exactement le même que celui utilisé par Spielberg pour les affiches ou ses propres produits dérivés... Bref, très bien joué de la part du monsieur...
L'autre sujet abordé est bel et bien celui de l'homme se prenant pour Dieu. En fait, l'oeuvre est relativement contemporaine au fameux cas de la brebis Dolly, qui sera clonée très peu de temps plus tard. Le clonage est alors un sujet très actuel à l'époque et qui inquiète aussi. Cela donne droit à quelques débats entre les scientifiques et chercheurs, qui semblent voir d'un mauvais oeil le projet fou de Hammond et de son équipe. L'homme remplace Dieu et ça semble inquiéter Spielberg.
Pour terminer, il faut parler des effets spéciaux qui ont été créés par Stan Winston (l'homme nous a quitté ce 15 juin 2008). Winston, c'est le monsieur qui est responsable des beaux bébés suivants: les aliens dans Aliens le retour, du Predator, ou encore des créatures dans les trois Terminator. Bref, c'est loin d'être du vent et ça se ressent encore maintenant pour Jurassic Park. Les dinosaures semblent très réalistes et une seule scène montre que cela a un peu vieilli c'est celle où Alan et Ellie découvrent les fameux brachiosaures. Mais c'est de toute façon un travail remarquable qui a été fourni.
Tout comme les acteurs qui semblent s'être amusés à faire ce film. Que ce soit Sam Neill, Laura Dern (l'une des muses de David Lynch), Richard Attenborough, Jeff Goldblum ou encore Samuel L. Jackson (qui n'a qu'un tout petit rôle malheureusement. L'ensemble du casting est très réussi. Tout comme la musique de John Williams, fidèle musicien du maestro Spielberg.
Jurassic Park est une oeuvre qui, à titre personnelle, à réellement marqué mon enfance. Mais encore aujourd'hui, malgré le temps qui passe, c'est un film dont on ne se lasse pas. Une oeuvre multi-genres, multi-public. Capable de toucher tout le monde et de divertir un maximum de gens possibles. Jurassic Park était l'un des chef-d'oeuvre de mon enfance. Il l'est encore aujourd'hui...
batman1985
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le 6 mai 2011

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