Purple Reine
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Passée la petite déception de ne pas avoir affaire là à un vrai film de super-héros réaliste, il faut bien le reconnaitre : petit Kick-Ass devenu grand procure une dose anormalement dangereuse de fun concentré.
Faisant partie des rares malheureux à ne pas avoir considéré X-Men Le Commencement à ce qui est visiblement sa juste valeur, j'ai pourtant pris peur devant la mise en scène mollasse, le rythme pataud et les forts relents de classicisme façon blockbuster dégagés par les premières scènes. Par bonheur, ces premières minutes font juste office d'échauffement un poil poussif avant que l'action, l'humour et les personnages n'emportent tout sur leur passage. Ce qui n'empêchera pas le film de conserver tout du long une esthétique (trop) sage, bien que colorée.
Le scénario pose habilement les bases d'un univers raisonnablement déglingué, pas franchement moral et surtout foutument plaisant à parcourir en compagnie de ces adolescents parfaitement croqués (du moins en ce qui concerne les rôles principaux). Hit-Girl en tête, elle qui finit par littéralement bouffer le film au nez et à la barbe de Kick-Ass. Véritable porte-étendard iconoclaste et kawai de cette diégèse qui ne se refuse rien, c'est elle qui de surcroît porte les quelques notes d'émotion de l'oeuvre avec une relation père-fille aussi singulière que touchante, quand notre héros en lycra vert doit se contenter d'une romance ado bien mièvre et déjà vue.
Ce nonobstant, Aaron Taylor s'impose comme le parfait Kick-Ass, apportant le justissime dosage entre candeur et détermination, maladresse et dinguerie. Mais comme son personnage, il ne peut rien face à la tornade Chloe "Badass" Moretz. Ne lui reste alors plus qu'un duel d'égal à égal avec le toujours sympathique et sous-estimé Christopher Mintz-Plasse. Seule ombre au tableau du casting, un Nicolas Cage tellement sur la pente descendante qu'il parvient à se montrer ultra-mauvais dans un rôle pourtant pas franchement exigeant. Triste pour un acteur de cette trempe.
En définitive, ce Kick-Ass dynamite-t-il le monde paisible du film de superhéros ? Pas forcément. S'il amène logiquement un gros vent de fraîcheur, il ne fait finalement qu'adapter les codes de ces films à son propre univers violent et gentiment gore, sans s'interroger sur ses clichés les plus énervants, notamment la propension des héros à surgir au dernier moment, une ficelle tellement grosse qu'elle deviendrait presque un leitmotiv ici. Pourtant, même si l'on aurait pu rêver d'un résultat plus rock'n'roll sous la houlette d'un réalisateur plus inventif que Vaughn, difficile de nier que Kick-Ass est un panard pas possible peuplé de protagonistes irrésistibles et ponctué de scènes d'action qui figurent parmi les plus jouissives de mémoire récente.
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Créée
le 8 sept. 2016
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