Kiki la petite sorcière est un film rafraichissant, qui s’approche de Totoro : un film à la hauteur de regard des enfants. J’ai été moins touché par Kiki que beaucoup décrivent comme un film plus mineur de Miyazaki. C’est peut-être parce que les péripéties de la petite sorcière m’ont tout simplement moins touché et que l’univers dans lequel elle évolue m’a moins émerveillée.
Si l’intrigue du film n’est pas toujours passionnante, le film se rattrape dans la profusion des détails, tout autant de petites choses qui nous font penser aux petits bonheurs et au confort de l’enfance. ce qui ma marqué dans Kiki c’est sa capacité à nous faire ressentir les odeurs : celle de l’herbe chauffée au soleil, du vent chargé d’aiguilles de pin, des rues de la ville, de la tarte au poisson, de la boulangerie et de la farine.
Le film travaille ses thèmes avec sérieux : de la magie de l’enfance à la responsabilisation, l’amitié, le passage à un âge plus adulte, plus autonome, sans perdre ce feu intérieur qui nous fait croire à la magie. Ce n’est pas un film aux grands accents épiques ni une fable critique, mais il reste un joli film doux et joyeux, très optimiste.