Un homme, prototype de l'américain moyen, paranoïaque et extrêmement agressif, découvre que sa femme le trompe avec plusieurs hommes à travers son journal intime. Il décidera d'assassiner tous les amants en question en leur tendant des pièges.
A la fin, toutes les personnes assassinées reprendront vie pour se venger.
Le film est vraiment le produit typique du film amateur de la fin des années 80/début 90, filmé au caméscope, avec littéralement toutes les tares -qui peuvent se transformer en charme- : image délavée, prise de son abominable, l'impression de regarder un film tourné pour déconner entre potes bourrés avec le reste des cassettes Kodak du grenier.
Il faut bien entendu ajouter à ça le jeu d'acteur absolument horrible (avec des coupures de 1/2sec entre chaque échange), des dialogues à la hauteur de nos attentes, et des plans discutables. On se croirait vraiment dans un film porno passé à la serpe de la censure.
Tout ça donne au début un certain cachet à ce film. Dans cette ambiance très étrange, ça suinte le mauvais goût, c'est purulent malgré des décors très minimalistes, à la limite de l'acceptable pour la rétine. D'autant plus qu'il y a des effets de lumières rouges quand notre héros passe dans le mode rage façon Suspiria, terriblement kistch et donc satisfaisants.
Niveau musique, c'est du synthé bien dégoulinant, presque organique, qui vient nous chatouiller les oreilles.
Mais malgré toute la meilleure volonté du monde bah... ça reste quand même de la bonne grosse daube. On veut y croire et lui donner sa chance mais on s'emmerde royalement, vraiment. Passé l'effet "nostalgie VHS", c'est incroyablement inintéressant. En plus notre antihéros devient très juste insupportable à rigoler comme un taré.
Le film se veut extrêmement gore, mais en fin de compte on ne voit pas plus de ce qu'il y a dans le trailer. A part peut être la vieille qui se fait massacrer au marteau mais bon, j'ai quand même le sentiment d'avoir vu un attrape couillon.
Et ne vous fiez surtout pas à certaines jaquettes trompeuses, vous n'y verrez même pas un bout de sein dans ce métrage.
Une curiosité totalement dispensable, qui intéressera peut être les archéologues du Z.