Il y a quelques temps déjà, j’avais dit des studios Dreamworks -au sujet de Dragons 2- qu’ils avaient l’art et la manière de réaliser des suites réussies, intéressantes, voire nécessaires. J’avais pris en exemple Dragons 2, Shrek 2 et Kung-Fu Panda 2. Eh bien avec ce troisième film de Kung-Fu Panda, Dreamworks confirment une nouvelle fois ce sentiment. Kung-Fu Panda 3, c’est une explosion de saveurs, la sauce soja qui vient agrémenter ce bol de riz déjà bien garni (vous remarquerez la référence flagrante à la culture asiatique).
Rythmé par la musique du compositeur Hans Zimmer, le film débute directement avec l’intégration du méchant de l’histoire, Kaï, dans un endroit particulièrement étonnant (que je ne citerai pour éviter les spoils). On est tout de suite mis dans le feu de l’action, et c’est une excellente chose. On retrouve ensuite rapidement Po et toute la troupe du guerrier-dragon-panda, ainsi que les personnages secondaires, tel que son père. Un nouveau protagoniste arrive très vite, un panda, qui prétend être le père de Po. On a, avec ce personnage, un rapport direct avec le second volet puisque l’ennemi de cet épisode, le paon blanc Shen, avait détruit le village de pandas dont était originaire notre héros.
Puis le film s’embarque sur deux plans : on a d’un côté, l’ascension de Kaï, le méchant de l’histoire ; et de l’autre côté, le père de Po qui veut absolument lui faire découvrir le paradis des Pandas. Ces deux plans dureront tout le temps du film et permettent de donner tous les ingrédients qu’il faut pour que Kung-Fu Panda soit, de nouveau, une suite réussie : une histoire ficelée avec logique grâce aux parallèles entre les différents opus, un méchant particulièrement cruel (bien que complètement rabaissé par Po) qui apporte la dose de méchanceté qu’il convient d’avoir dans chaque film d’animation porté sur l’aventure, et l’humour, constamment au rendez-vous, en grande partie grâce aux pandas qui sont aussi hilarants que le héros de l’histoire.
Bref, j’ai vraiment apprécié le film sur tous aspects. Que ce soit par rapport à l’antagoniste de l’histoire, dont, d’un côté, on veut se méfier, mais de l’autre, on en rit, parce qu’il est souvent tourné en dérision (et pas déRIZion, ahah..) ; par rapport à l’humour constamment présent (Po, les pandas, certaines répliques…) ; ou bien par rapport à l’histoire, qui me semble tout à fait cohérente une fois de plus même si, il est vrai, il y a quelques facilités de scénarios. C’est d’ailleurs le seul défaut que j’aie pu trouver à ce film (même si je n’ai absolument pas boudé mon plaisir), c’est qu’ils ont réutilisé certains éléments des anciens épisodes, mais d’autres sont passés complètement à la trappe, à l’image de la technique qu’avait acquis notre ursidé face à Shen. Mais ce n’est pas principalement pour cela que l’on regarde Kung Fu Panda, mais bien pour se divertir !
Au final, je m’attendais à visionner un film d’animation de qualité, et ça a été le cas, mais il y a une chose qui a particulièrement retenu mon attention : le dénouement de cet opus. Je l’ai trouvé… Génial, bien pensé, et terriblement badass, si je puis me permettre. Parce qu’effectivement, lorsque Po arrive à accéder à « une fameuse technique que je ne citerai pas », on s’y attend plus ou moins, parce que l’on sait qu’il va forcément y avoir cette réussite, mais ce qui est étonnant, c’est la manière dont tout cela s’est fait. Avec ce passage, on sent que le héros de l’histoire, monsieur maître-Panda, passe réellement un cap et on a le sentiment d’un certain accomplissement. Au final, en plus d’avoir terriblement apprécié la fin, j’ai trouvé qu’il s’en dégageait une idée selon laquelle la boucle serait bouclée, que le Po aurait réellement atteint son but, et qu’il tient -d’après les dernières images de ce long-métrage- enfin le rôle pour lequel il était prédestiné. D’une certaine manière, il serait logique que ce Kung-Fu Panda soit le dernier, et si c’est le cas, ce serait une super fin !