Plus les films de Garrel s'enchaînent, plus ils se ressemblent et ce n'est pas pour me déplaire, parce que tout comme la Jalousie ou l'Ombre des femmes, L'amant d'un jour est vraiment pas mal. Sans rentrer dans les détails de l'histoire ce qui est beau c'est cette capacité à réussir à traiter de quasiment tous les moments de la vie amoureuse, la rupture, le quotidien, les retrouvailles et il s'amuse à les mélanger entre ses différents personnages ce qui donne véritablement une impression de vie, il y a forcément un personnage auquel on va s'identifier vu la quantité de sentiments différents qui est montrée.
Mais ce que je trouve le plus beau, outre encore une fois une très belle photographie qui laisse les tâches de rousseur de Chevillotte briller de mille deux, c'est la tendresse. Garrel filme quelque chose que les autres ne filment pas, ou rarement, il filme les gens se toucher, il me le contact entre les êtres et ça donne un film extrêmement charnel. Les gens vont s'embrasser, mais pas que, ils vont se caresser les cheveux, se toucher la nuque, se palper lorsqu'ils se prennent dans les bras ce qui ne fait que renforcer l'impression de vérité des personnages et donc notre identification. Ils ne font pas semblant que leurs corps se touchent.
Le tout, bien entendu, sans jamais tomber dans la vulgarité.
Bref, un film plein de tendresse qui prend le temps, malgré sa courte durée, de montrer ce qu'est un couple sans jamais trop en faire ou être didactique. Il laisse la vie se développer à l'écran.
C'est beau.