Une maison d'édition perd la trace de son auteur phare dont les fans nombreux attendent avec impatience la sortie du prochain roman intitulé L'antre de la folie. Un enquêteur des assurances de cet éditeur est chargé de le retrouver. John Trent, persuadé qu'il s'agit là d'un canular bien orchestré pour un coup marketing, remonte la piste de l'écrivain jusqu'à une ville isolée: Hobb's End. Au fur et à mesure, des éléments étranges viennent jeté un voile obscur sur cette affaire.
L'aura de Sutter Cane, l'adoration exacerbée que lui vouent ses lecteurs, le secret sur le dernier livre à paraitre, tout est incroyable d'intensité. Celle-ci monte encore à l'approche de la parution, l'effervescence collective semblant effacer les frontières entre la réalité et celle décrite dans les œuvres de Cane.
Par touche successive, de bizarre, l'ambiance devient oppressante. Une peur diffuse met alerte les sens de l'enquêteur et tient en haleine le spectateur. Qu'est-ce qu'il se passe ? Et là, le génie du film est de laisser à chacun le soin de le décider.
Est-ce une plongée dans le délire d'un malade ou bien assiste-t-on à la genèse d'un nouveau monde ? Pour déterminer ce qu'est la folie, il est indispensable avant de définir ce qu'est la normalité. Et la, selon le point de vue depuis lequel on se place, un même individu, incarné ici par cet enquêteur et derrière lui le spectateur, peut être aussi bien fou que sain d'esprit.
L'antre de la folie, un film dense où le danger rime avec le mot de la fin.