La deuxième salve (et elle va faire très mal...)

Après avoir littéralement pulvérisé ce fils de pute qu'est Steven Spielberg, il est temps de régler son compte à un énième crétin de la période du décès intellectuel généralisé que furent les années 80 américaine, époque où la production cinématographique s'est uniformisé pour donner lieu à de la merde en barre. Enfin bref on va parler de Sam Raimi.

Ceci n'est pas vraiment une critique de Evil Dead 3 à proprement parler de par le manque d'intérêt que j'éprouve vis-à-vis de cette œuvre, mais plutôt une tacle adressé à son réalisateur, ce dernier possédant des codes de mise en scène biens à lui et un style assez personnel. Il s'agit là de sa seule qualité en tant que cinéaste, à différencier d'un trou de balle comme Ron Howard dont l'œuvre est incroyablement lisse et impersonnel.

Et si je fais cette review sur Evil Dead 3 et pas sur Jusqu'en enfer, les Spiders-Man ou autres Evil Dead, c'est bien parce que celui-ci est le film que j'ai le moins aimé de sa filmographie.

Commençons. D'abord, Sam Raimi adore faire de ses personnages des caricatures de caricatures auquel des petits puceaux pourraient s'identifier : Spider-Man est le petit looser du lycée qui se fait boloss à la cantine par Diego qui veut lui voler son goûter, alors que le pauvre Peter quand même, il a un bon fond et il est gentil :,-( Ensuite, ya le personnage de Ash, en bon viriliste qui l'est il n'a peur de rien, de par sa force physique surhumaine il n'hésite pas à péter la gueule aux créatures globuleuse et enfin, la cerise sur le gâteau du cliché ultime, il se comporte comme un dominant avec la gente féminine qu'il considère comme des truis... Enfin vous l'aurez compris, Sam Raimi fait de ses personnages des stéréotypes sur pâtes, qui dans le cas de Spider-Man permet aux cucks de s'identifier sur ce qu'ils sont et dans le cas d'Evil Dead, donne à ces mêmes cucks un idéal masculin viril qui méprise les femmes. Whaou ! Bravo Sam Raimi d'exploiter la misère sexuelle de personnes qui mériteraient qu'on leurs vienne en aide !

Au-delà de la question de la nuance et du prisme politique, se pose l'enjeu de la qualité de la mise en scène. Je ne serais cependant pas en mesure de l'analyser car j'ai vu ses films il y a un certain temps et car Sam Raimi n'est pas le réalisateur le plus subtil qui existe donc on risquerait de "patauger dans l'imbécilité" comme disait tonton Scar.

Il y a cependant un seul de ses films qui vaille la peine d'être vu si vous êtes comme moi un vieux snob grincheux et austère. Il s'agit d' "Un plan simple", qui constitue à mon sens un petit miracle car enfin dans le cinéma de Sam Raimi on a un sujet très complexe et pragmatique, traité avec brio. Les protagonistes, issus de la classe moyenne ou prolétaire, sont très souvent confrontés à des dilemmes moreaux inhumains auxquels mêmes les petits virilistes d'internet comme le Raptor dissident feraient dans leurs pantalons.

Pour conclure cette critique déjà trop longue, si vous êtes comme moi dans l'apprentissage de la cinéphilie surtout ne vous laissez pas avoir aux pièges tendus par les Zemeckis, Spielberg et Sam Raimi et instruisez-vous en regardant pleins de films asiatiques, européens, africains (bien qu'ils soient moins nombreux) et vers d'autres horizons... Mais ne négligez pas non plus nos amis les américains, qui mêmes s'ils disposent de certains mauvais metteurs en scène, détiennent également une multitude de films intéressants à découvrir. Enfin bref, regardez du cinéma quoi.

J'espère que ma prose vous auras plus, pour le prochain épisode on va encore dégommer un grand metteur en scène, je pense notamment au soporifique Akira Kurosawa ou bien au vieux réac Clint Eastwood. Sinon je serais en pilote automatique et je taclerai ce teubé qu'est Craig Gillespie :-)