Des visions magnifiques, d’autres grotesques. Plus je découvre Lucio Fulci plus je vois un cinéma sur la corde, qui ne me convainc pas complètement (à l’exception de L’enfer des zombies) mais qui génère du plan, des idées, des ambiances tranchées à l’image de cette ouverture en sépia dans le bayou de la Nouvelle Orléans où l’on y lynche un homme accusé de sorcellerie, avant de le crucifier et de le défigurer à la chaux vive.
Le lieu en question, un hôtel en ruines, sera le théâtre d’événements inexpliqués soixante ans plus tard, faisant ressurgir un tableau représentant les sept portes de l’enfer, à renfort de monstres et de zombies dans un rythme volontiers somnambulique. Les enchaînements sont comme l’interprétation globale ou la gestion de l’intrigue, pas très fins ni heureux, mais d’une telle vitalité et générosité dans son esthétique de la putréfaction que le film s’avère aussi impressionnant que son film précédent, Frayeurs.