Une Série Z écrite à la truelle, avec des scènes d’action qui sentent la rance…

Lorsque l’on découvre Commando Panther (1984), on n’espère qu’une chose, que cette Série Z soit Luxembourgeoise, Belge ou Suisse, mais surtout pas Française, tant elle s’avère catastrophique ! Hélas pour nous, il faut bien avouer que l’on est face à une coproduction France/Belgo/Espagnole (produit par Eurociné, le temple français de la Série B & Z).


A la réalisation, on retrouve Pierre Chevalier, spécialiste du cinéma X et de la Série Z des années 50 à 80 et qui a de très nombreuses reprises eu recours à des pseudonymes, c’est le cas ici où il se fait passer pour Peter Knight (!).


Du haut de ses 80 minutes, Commando Panther (aka L'Escadron des Panthères) est un film d’action sexy se déroulant dans un futur indéterminé où le monde semble être dirigé par la "Nouvelle Organisation des Nations", à savoir la N.O.O.N ("New Organisation Of Nations"). Dans le cadre du programme de la conquête spatiale, le lancement d’une fusée révolutionnaire (la fameuse "Jeep de l'espace") connaît quelques difficultés causées par une organisation écologiste terroriste appelée "Clean Space " (Espace Net) qui milite contre la pollution de l’espace et les essais spatiaux. Pour remédier au problème, le programme spatial pensait pouvoir compter sur la seule personne capable de piloter ce nouveau type d’engin, mais manque de chance pour eux, les terroristes ont été plus rapide qu’eux et l’ont kidnappé. Pour y remédier, la N.O.O.N fait appel à l’un de leur meilleur agent, la sexy Ilona (tout de cuir vêtu), incarnée par l’actrice autrichienne Sybil Danning. Il faut bien avouer que dès le début du film, on comprend notre douleur face à cette Série Z écrite à la truelle en moins d’un quart d’heure par des scénaristes peu scrupuleux. Très kitch et au combien vieillot dans ses effets, le film cumule les nombreux stock-shots (provenant de l'Aérospatiale, comme nous l’indique le générique de début qui remercie l’agence spatiale).


Si l’histoire en elle-même s’avère catastrophique, il en sera de même avec la mise en scène, qui multiplie les faux-raccords (la "Jeep de l'espace" qui semble tout droit sorti d’un blockbuster ne ressemble en rien à la fusée Ariane montrée au début du film), les scènes d’action quant à elles sentent réellement la rance et les scènes de fights font clairement pitiés (quand elles ne sont pas filmées au ralenties ou chorégraphiées par des amateurs).


Ajoutez à cela les décors en carton-pâte ou peint à la main, en passant par le poster représentant New York (subterfuge pour nous faire croire que l’action se déroule aux States), sans parler des images remontées en boucle histoire de faire des économies de pellicules (les militaires en liesse face au Général), sans nul doute, nous sommes en plein cœur d’une Série Z, comme vient nous le confirmer l’une des dernières scènes du film (celle qui finira par nous achever après près de 80 minutes inter "minables"), à savoir la séquence du rayon laser désintégrant une Jeep !


(critique rédigée en 2012)


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Créée

le 19 mai 2020

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RENGER

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