Une femme sous échéance
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Rappelant esthétiquement Le Fils de Saul et ses gros plans serrés, son format carré, son personnage principal au centre et sa profondeur de champ réduite, c'est aussi par son ambiance qu'il le rappelle. L'Evénement est un film oppressant, anxiogène par son sujet et ses cadres, violent par la réalité qu'il donne enfin à son sujet, sans fausse pudeur, et avec la froideur et la dureté nécessaires, et ce 60 ans plus tard.
Car si le film, par son sujet et le traitement qui en est fait, fait tout droit penser à 4 mois, 3 semaines et 2 jours de Mungiu, l'œuvre de Audrey Diwan, malgré sa violence (sociale, quand tout le monde tourne le dos au problème ou moralise la femme, psychologique, pour l'abandon face à l'inconnu et la solitude, et physique, évidemment), trouve une sensibilité certaine, voire une sensualité dans son rapport aux corps, aux peaux, aux visages, se faisant certes le film d'horreur qu'était son homologue roumain, mais doté en plus d'une féminité et d'un féminisme vaillant, puissant, et inévitable.
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Créée
le 14 déc. 2021
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