Neuvième mission pour l'agent britannique 007, sortie en 1974 et une nouvelle fois mise en scène par Guy Hamilton dont ce sera d'ailleurs la dernière, n'est pas mal mais sans plus. Voilà, ce n'est pas franchement le "James Bond" le plus mémorable de la franchise mais il n'est pas désagréable non plus. Pour la deuxième aventure de Roger Moore, l'histoire est également plus simple puisqu'en gros, James Bond est cette fois sur les traces d'un tueur à gages qui a gravé sur une de ses fameuses balles en or le matricule de l'espion britannique. Et ce n'est pas plus mal puisqu'on sort un peu des énièmes conflits géopolitiques ou des prises de têtes avec le SPECTRE, le film rappelant d'ailleurs un peu en ce sens "Goldfinger" dont le scénario sortait également des sentiers battus en exploitant un antagoniste inédit, d'ailleurs également admirateur d'or. Et lorsque que je dis que cette mission n'est pas plus mémorable que ça, c'est tout simplement car il n'y a pas de scènes d'action réellement marquantes, le scénario est un peu basique malgré sa volonté de sortir du lot et puis Goodnight, la James Bond Girl, est particulièrement idiote ; c'est même peut-être la plus potiche de toutes (la saga n'étant en même temps jamais tendre avec ses personnages féminins, du moins jusqu'à l'ère Brosnan). Pour autant, on ne s'ennuie pas non plus car le rythme est plutôt soutenu, nous avons toujours cet humour propre à l'ère Roger Moore et on retrouve d'ailleurs à ce propos le shériff sudiste du précédent opus qui vient de nouveau ici amener son petit vent de fraicheur. Et puis nous avons un antagoniste charismatique, très bien interprété par Christopher Lee. "L'Homme au pistolet d'or" n'est ainsi pas un mauvais épisode mais reste malgré tout assez oubliable.